Invitée sur RTL, Anne Hidalgo a ravivé les tensions autour de la course à la mairie de Paris en affirmant que Rachida Dati, mise en examen pour corruption et attendue devant la justice en 2026, ne devrait plus exercer ses responsabilités actuelles. La maire de Paris a expliqué que les accusations visant la ministre de la Culture rendent selon elle incompatible toute ambition municipale majeure, estimant qu’une candidate confrontée à un dossier aussi lourd aurait dû, par sens moral, se retirer depuis longtemps.

Au-delà de cette question judiciaire, Anne Hidalgo a également critiqué la manière dont Rachida Dati mène la bataille politique. Elle a assuré que sa rivale cherche régulièrement à détourner l’attention des électeurs en s’appuyant sur des attaques infondées, notamment concernant l’affaire du braquage du Louvre. La maire socialiste juge que cette stratégie repose sur des manipulations de l’information et contribue à alimenter la désinformation dans le débat public.

Soutien du candidat de l’union de la gauche

Anne Hidalgo a par ailleurs confirmé qu’elle ne briguerait pas de troisième mandat et qu’elle soutiendrait le candidat issu de l’union de la gauche lors du scrutin de mars prochain. Elle n’a toutefois pas mentionné explicitement Emmanuel Grégoire, désigné cet été par les socialistes, préférant évoquer un soutien global au camp progressiste plutôt qu’à une figure particulière. Cette position illustre les tensions persistantes au sein du PS parisien depuis la mise à l’écart de son ancien premier adjoint.

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La fin de mandat d’Anne Hidalgo laisse ainsi une gauche fragmentée et une droite fragilisée par les ennuis judiciaires de sa favorite. A quelques mois des élections, l’affrontement entre Rachida Dati et les forces de gauche s’annonce particulièrement conflictuel, dans un climat politique où s’entremêlent rivalités anciennes, accusations croisées et recomposition des alliances.