«C’était ça où rien du tout !» lâche l’une des chercheuses du Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (Carep) en se frayant un chemin parmi la petite foule de privilégiés qui ont pu accéder au lieu ce jeudi matin à l’ouverture du colloque «la Palestine et l’Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines».

Après l’annulation, trois jours avant, de la rencontre universitaire qui devait se tenir au Collège de France les 13 et 14 novembre, les organisateurs ont pris la décision de tenir l’événement dans les locaux exigus du Carep, avec diffusion en direct et en ligne. Une gageure ! Mais «le savoir académique ne se limite pas à un lieu et il a vocation à être diffusé au plus grand nombre», selon le communiqué du Carep, annonçant que «le colloque aura lieu comme prévu».

Ils étaient plus nombreux debout que assis, derrière la façade vitrée des locaux situés au pied de la Bibliothèque nationale de France, et gardés par des vigiles d’une société de sécurité privée. Il a fallu se serrer dans la salle de conférences qui contient normalement un maximum de 40 places, réduites encore pour libérer un rang aux caméras de télévision et de captation des images transmises en direct.

Car c’est un véritable «colloque académique et scientifique» qui a commencé à se dérouler, loin de la manifestation revancharde à laquelle on aurait pu s’attendre après la polémique de ces derniers jours. Les pressions exercées par la presse de droite, des universitaires