L’administration Trump a annoncé jeudi avoir conclu des accords commerciaux avec l’Argentine, l’Équateur, le Salvador et le Guatemala.

Ces accords visent à renforcer la capacité des entreprises américaines à vendre des produits industriels et agricoles dans ces pays, selon un haut responsable de l’administration qui a requis l’anonymat pour s’entretenir avec les journalistes à ce sujet.

La Maison-Blanche a également publié des communiqués concernant ces accords, qui ne sont pas encore finalisés et devraient être signés d’ici deux semaines environ. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large du président Donald Trump visant à redéfinir les règles du commerce mondial par le biais de droits de douane généralisés.

Le président argentin, Javier Milei, a salué la conclusion du premier accord commercial bilatéral conclu par son pays avec les États-Unis depuis près de dix ans, la qualifiant d’«excellente nouvelle».

«Comme vous pouvez le constater, nous sommes fermement engagés à redonner à l’Argentine sa grandeur d’antan», a-t-il déclaré.

Ces accords abordent un large éventail de sujets, notamment les efforts visant à réduire les barrières non tarifaires et à ramener les droits de douane à 0% sur les produits américains, ainsi que l’engagement à ne pas imposer de taxes sur les services numériques aux entreprises américaines.

Un allègement tarifaire serait également prévu pour certains produits en provenance de ces pays. Par exemple, les licences d’importation dans ces pays seraient supprimées et simplifiées, et les nations s’engageraient à résoudre les problèmes liés aux droits de propriété intellectuelle.

En vertu des droits de douane annoncés fin juillet par M. Trump, les marchandises importées d’Argentine, du Salvador et du Guatemala sont taxées à 10%, les États-Unis affichant un excédent commercial avec chacun de ces pays. Les produits équatoriens, avec lesquels les États-Unis enregistrent un déficit commercial, sont taxés à 15%.

Le président guatémaltèque, Bernardo Arévalo, a qualifié cet accord de «bonne nouvelle» et a affirmé que son pays serait en mesure d’attirer de nouveaux investissements.

Il a précisé que 70% des produits exportés par le Guatemala vers les États-Unis seraient exemptés de droits de douane grâce à cet accord, des exemptions étant accordées pour les biens que les États-Unis ne sont pas en mesure de fabriquer. Tous les autres produits resteraient soumis au droit de douane de 10%.

Un haut responsable de l’administration américaine a déclaré que les droits de douane sur le café, le cacao et les bananes dans ces pays pourraient être réduits.

Le secrétaire au Trésor, Scott Bess, et le président Donald Trump ont tous deux laissé entendre que l’assouplissement des droits de douane s’explique par le fait que l’accessibilité financière est une préoccupation majeure pour les électeurs américains.