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Rédaction Courrier du Pays de Retz

Publié le

13 nov. 2025 à 13h23

Indignation du côté des élus de communes exposées aux pollutions sonores et environnementales du trafic aérien l’aéroport Nantes Atlantique !

Dans un communiqué, Freddy Hervochon, maire de Bouaye ; Sandra Impériale, maire de Bouguenais ; Fabien Gracia, maire de La Montagne ; Yannick Fétiveau, maire de Pont-Saint-Martin ; Agnès Bourgeais, maire de Rezé et Jean-Claude Lemasson, maire de Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, exprime leur révolte « face à la volonté du gouvernement de puiser dans le fonds de compensation des nuisances aériennes pour équilibrer le budget de l’État. »

« Un outils de réparation »

Une question dénoncée fin octobre par la députée écologiste de la 4e circonscription de Loire-Atlantique, Julie Laernoes, qui a déposé un amendement de suppression de cette disposition du projet de loi de finances. « Nous demandons solennellement au gouvernement de renoncer immédiatement à cette ponction indécente. »

Pour les six maires, « le Fonds de compensation doit rester un outil de réparation : les territoires survolés ne sont pas une variable d’ajustement budgétaire. Ils ont droit, eux aussi, à la justice environnementale. »

Ce fonds, alimenté par les compagnies aériennes via une taxe spécifique dite TNSA (taxe sur les nuisances sonores aériennes), « a été créé selon un principe élémentaire de justice : faire payer ceux qui causent les nuisances au bénéfice de ceux qui les subissent. Il a pour vocation unique d’atténuer les impacts négatifs d’une infrastructure aéroportuaire, en aidant notamment les habitants à insonoriser leurs logements ou en soutenant l’évolution des communes les plus touchées. »

Vidéos : en ce moment sur Actu« Une injustice morale insupportable »

Selon les mairies, « l’État envisage de détourner cette ressource pour combler ses propres déséquilibres budgétaires. Autrement dit, le bruit, la pollution et les nuits sans sommeil des riverains deviendraient une source de recettes publiques. Les impacts sur la santé des habitants, la perte d’attractivité des communes, la dégradation de la qualité environnementale du territoire serviraient à financer la dette. »

Une dérogation « inacceptable au principe de pollueur-payeur, qui est l’un des éléments fondamentaux de nos politiques environnementales nationales et européennes. C’est surtout une injustice morale insupportable et un contresens politique majeur. »

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Les élus soulignent : « On ne compte plus les familles qui aimeraient pouvoir bénéficier de cette aide pour retrouver des conditions de vie décentes, les écoles qui pourraient être mieux insonorisées. Les besoins ne manquent pas, c’est la volonté politique qui fait défaut. Rien que pour Nantes Atlantique ce sont encore 2 500 logements qui n’ont pas reçu d’aides financières pour les travaux d’insonorisation. Quant aux 2 200 logements dits insonorisés avancés par l’État, en fait une majorité ne l’a pas été totalement pour raisons de capacité de financement. »

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