Les États-Unis ont approuvé la première vente d’armes à Taïwan depuis le retour au pouvoir en janvier du président américain, provoquant une réaction à Pékin.

La Chine a déclaré vendredi 14 novembre être « très mécontente » et « s’opposer fermement » à l’approbation par les États-Unis d’une vente d’armes à Taïwan, la première depuis le retour au pouvoir en janvier du président Donald Trump.

« La question de Taïwan est au coeur des intérêts fondamentaux de la Chine et constitue une ligne rouge absolue dans les relations sino-américaines », a indiqué devant la presse Lin Jian, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

« La Chine est très mécontente et (s’y) oppose fermement », a-t-il dit. Elle « prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre fermement sa souveraineté, sa sécurité nationale et son intégrité territoriale », a souligné le porte-parole.

Les États-Unis ont approuvé la première vente d’armes à Taïwan depuis le retour au pouvoir en janvier du président américain, Donald Trump, a annoncé vendredi le ministère taïwanais des Affaires étrangères. Washington reste le soutien le plus puissant de Taïwan.

Fortes tensions

La Chine revendique une souveraineté sur Taïwan, où se sont réfugiés les partisans du Kuomintang après leur défaite face au Parti communiste chinois en 1949. Pékin n’exclut pas le recours à la force pour prendre le contrôle de cette île, peuplée de 23,5 millions d’habitants, dirigée par un gouvernement démocratique. Les forces armées chinois multiplient les manoeuvres dans la région.

« C’est la première fois que la nouvelle administration Trump annonce une vente d’armes à Taïwan », a déclaré le ministère, après l’approbation par le Département d’État américain d’une vente d’armes.

Taïwan avait demandé « des composants non standard, des pièces de rechange et des accessoires, ainsi qu’un soutien pour la réparation et le retour des avions F-16, C-130 et Indigenous Defense Fighter (IDF) », selon une déclaration publiée par l’Agence de coopération pour la sécurité de la défense des États-Unis.

Le président taïwanais, Lai Ching-te, s’est engagé à augmenter les dépenses militaires alors que la Chine maintient sa pression militaire autour de l’île. Bien que Taïwan dispose de sa propre industrie de défense, son armée serait vraisemblablement surpassée en cas de conflit avec la Chine, et elle reste fortement dépendante des armes américaines.