Le taux de croissance économique de la Russie a chuté à un niveau très faible au troisième trimestre, a rapporté vendredi l’agence des statistiques Rosstat, affectée par les coûts de la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales. Les immenses dépenses militaires de Moscou avaient dans un premier temps tiré l’économie au cours des deux premières années de l’assaut contre l’Ukraine lancé en 2022. Mais elles ont aussi stimulé l’inflation, qui pénalise désormais la croissance en rendant le coût de l’emprunt prohibitif.

Selon Rosstat, le PIB de la Russie a augmenté de 0,6% au troisième trimestre 2025 sur un an. Ce chiffre est nettement inférieur à celui du trimestre précédent où le PIB avait progressé de 1,1% sur un an. Il est toutefois conforme aux prévisions de la Banque centrale, revues à la baisse et qui tablent sur une croissance de 0,5-1% en 2025. Le régulateur s’attend également à ce que le taux d’inflation, qui demeure à environ 8%, maintienne les taux d’intérêt à des niveaux élevés pendant plus longtemps. Les entreprises russes se plaignent du coût élevé de l’emprunt qui freine les investissements et sape l’économie.


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La baisse des prix du pétrole représente aussi un casse-tête pour le gouvernement, les exportations d’hydrocarbures russes, qui se poursuivent malgré les nombreuses sanctions visant ce secteur, représentant une part importante des recettes budgétaires de l’État. Les États-Unis avaient sanctionné en octobre deux des plus grands producteurs d’hydrocarbures russes, Rosneft et Lukoil, pour contraindre Moscou à mettre fin à la guerre en Ukraine.