Le dimanche 22 septembre 2024, la mort accidentelle d’Andy Perrin, un infirmier de 28 ans percuté à l’aube par un véhicule arrivant de face, à une vitesse excessive, alors qu’il se rendait, à moto, à la clinique Beauregard de Marseille pour prendre son service, avait suscité une très forte émotion. La semaine suivante, une marche blanche organisée à Allauch, où il a grandi, avait rassemblé près de 1 000 personnes venues rendre hommage à ce jeune homme aimé de tous, décrit par sa mère comme un « fils lumineux ». Andy offrait à chacun des minutes de bonheur. Il était la joie de vivre et la gentillesse incarnées », avait-elle confié, digne et bouleversante.

« On veut la justice »

Une manifestation aussi pour exprimer une vive colère sur les circonstances du drame : le chauffard qui a renversé Andy, avenue Jean-Paul Sartre, à la Rose (13e), en franchissant une ligne blanche pour doubler une autre voiture, était alcoolisé, sous l’emprise de stupéfiants et sans permis. Avant d’être finalement interpellé, il avait même tenté de fuir les lieux de l’accident. « On est brisés, on est solidaires. La vengeance ? Non, on veut la justice ! Il a tué notre fils, on veut juste la justice », avait martelé le beau-père de la victime, en tête du cortège.

Un message entendu par le tribunal correctionnel de Marseille qui avait convoqué ce jeudi 13 novembre le chauffard pour répondre d’homicides involontaires avec plusieurs circonstances aggravantes. À l’issue de l’audience, le procureur a requis une peine exemplaire : 8 ans de détention, 5 ans d’interdiction de passer son permis et 5 ans d’interdiction de conduire tous types de véhicules. Le tribunal a finalement tranché pour 7 ans de détention, en suivant les autres recommandations du parquet. Le mis en cause, connu jusque-là des autorités pour un port d’arme, a été aussitôt incarcéré.