Le festival de documentaires musicaux Musical écran, qui s’achève ce samedi 15 novembre, est en situation délicate, l’association Monoquini pour un cinéma expérimental lutte pour son avenir, Cinémarges qui défend les films indépendants queers et féministes peine à se stabiliser… Ces structures du cinéma alternatif, qui cherchent encore leur place à Bordeaux, réclament un lieu dédié.
Maxime Longuet
Publié le 14 novembre 2025 ·
Imprimé le 15 novembre 2025 à 02h58 ·
10 minutes
Samedi 8 novembre, il est un peu plus de 23h. C’est la fin de la séance, une petite file se forme au pied du grand écran de la salle 16 du Mégarama. Des fans tiennent dans leur main un vinyle à la pochette jaune canari lacérée d’une bande rose bonbon sur laquelle on lit, en lettres inégales, un nom légendaire : Sex Pistols.
Son premier bassiste Glen Matlock, auteur de 10 des 12 titres de leur mythique et unique album studio « Nevermind the Bollocks… » (1977), signe les disques des spectateurs nostalgiques. L’ancien « punk » est venu spécialement pour la projection du documentaire I was a teenage Sex Pistol inspiré de son livre et proposé en avant-première nationale par Musical Écran.
À gauche, Glen Matlock, premier bassiste des Sex Pistols Photo : ML/Rue89 Bordeaux
La 11e édition de ce festival bordelais de documentaires musicaux, qui prend fin ce samedi 15 novembre, proposait une semaine intenses en découvertes : 30 projections (dont 7 gratuites), 15 avant-premières, 22 invités, 6 lieux de projection… L’occasion de découvrir l’histoire des pionniers bordelais de la dub en France, le parcours de l’égérie du ska britannique Pauline Black, ou encore d’embrasser le combat de l’icône pop anglaise Jimmy Sommerville ou découvrir … De quoi rassasier les férus de ce genre cinématographique un peu niche.
Un festival pointu à l’avenir incertain ?
Mais si depuis son lancement en 2015 le programme de Musical Écran reste toujours aussi pointu, il se joue dans la pénombre des salles obscures un autre score : le festival cherche à reprendre son souffle.
« Si on ne change pas les choses, dans deux-trois ans, l’asso peut mourir », lâche Aymeric Monségur.

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