Demandez à Cathy Loughead quelle est la chose la plus punk qu’elle ait faite dans sa vie, et la réponse ne se fera pas attendre : “Monter sur scène avec deux vertèbres cervicales cassées. À défaut de pouvoir sauter partout, j’avais décoré ma minerve. Ça a été un super concert.”

Comme elle, elles sont de plus en plus nombreuses à se réapproprier le mouvement punk. Une scène féminine bouillonnante, que l’on retrouve notamment dans la série Riot Women, de Sally Wainwright [diffusée par la BBC cet automne, encore inédite en France], mais dont le succès s’étend déjà bien au-delà du petit écran.

Cette énergie est particulièrement perceptible à Leicester [dans le centre du Royaume-Uni], où Ruth Miller a allumé la mèche en 2022, avec son projet Unglamorous Music [lancé pour aider les femmes à monter sur scène], devenu [après sa mort, d’un cancer] le Riotous Collective. Loughead était là dès la première heure.

Une déflagration d’ampleur

“Quand nous nous sommes lancées, il n’y avait pas un seul groupe de punk amateur 100 % féminin dans le coin. À peine un an plus tard, il y en avait sept. Aujourd’hui il y en a vingt, et ce n’est que le début, se félicite la chanteuse. Il y a désormais des groupes Riotous un peu partout au Royaume-Uni et dans le monde entier, de la Finlande à l’Australie.

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The Guardian (Londres)

L’indépendance et la qualité caractérisent ce titre né en 1821, qui compte dans ses rangs certains des chroniqueurs les plus respectés du pays. De centre gauche, proeuropéen, The Guardian est le journal de référence de l’intelligentsia, des enseignants et des syndicalistes.

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