Par

Fabien Massin

Publié le

15 nov. 2025 à 7h42

C’est un peu le ventre de Rouen (Seine-Maritime), le quartier gourmand de la capitale normande : l’ensemble formé par les rues parallèles Rollon et Guillaume-le-Conquérant, avec la place du Vieux-Marché. Un quartier qui dans ces deux rues comporte de nombreux commerces de bouche et des épiceries fines, et un large choix de restaurants place du Vieux-Marché. Sans oublier bien sûr au centre de tout cela les hallettes du Vieux-Marché. Mais comment se porte actuellement ce commerce ? Comme pour les rues par où passent les Teor, la rue Saint-Julien, la rue Massacre, la rue Saint-Nicolas, la rue Saint-Hilaire, la rue de la République et la rue Jeanne d’Arc, nous avons voulu en avoir le cœur net sur place.

Des commerces de bouches, épiceries/traiteurs et restaurants

Premier constat, sur quelque 90 cases commerciales (hors hallettes), aucune vide ou presque (dont celle du Pareil au même et de Big Fernand). Rues Rollon et Guillaume-le-Conquérant on trouve (liste non exhaustive) des commerces de bouche réputés (boulangerie, boucherie, fromagerie, deux cavistes, fruits et légumes) — auxquels il faut ajouter ceux des hallettes (poissonnerie, fromagerie, primeur, boucherie/charcuterie, fleurs, saveurs du sud, rôtisserie et le comptoir de halles qui cuisine les produits du poissonnier) — ; des traiteurs et épiceries fines (saveurs d’Italie et du Liban, cafés de spécialité, produits autour du miel, spécialités de Normandie ou du Sud-Ouest, conserverie, surgelés, ainsi que deux boutiques consacrées aux arts de la table). 

L’exploration gastronomique se poursuit dans les nombreux restaurants, bars et cafés, notamment place du Vieux-Marché (une trentaine d’établissements en comprenant ceux des rues déjà citées).  Pour le reste on trouve dans le quartier des boutiques (linge de maison, chapeaux/gants, souvenirs), un supermarché et des services divers (pharmacie, optique, coiffure, immobilier, laverie, voyages). 

La rue Rollon, riche en commerces de bouche et épiceries fines.
La rue Rollon, riche en commerces de bouche et épiceries fines. (©FM/76actu)

À Alice délice, boutique d’ustensiles culinaires, la responsable Charlotte témoigne : « C’est un quartier très agréable, très vivant. Parmi nos clients il y a beaucoup de locaux, les touristes étant plutôt rue du Gros-Horloge. Avant nous étions installés aux Docks 76 mais ici l’environnement est vraiment propice aux commerces de bouche. » 

Cependant, le samedi, quand la rue Jeanne d’Arc est piétonne cela ne nous arrange pas forcément, et les grèves actuelles dans les transports nous pénalisent.

Charlotte, responsable de la boutique Alice délice

À quelques pas de porte de là, les caves Bérigny existent depuis 35 ans. Pauline, qui y travaille depuis près de deux ans, confirme la vivacité du secteur. « C’est un quartier qui bouge bien, les gens qui viennent ici vont à la fois aux fruits et légumes, chez le boucher, le fromager ou chez un traiteur, il y a le choix. Actuellement c’est relativement calme mais ça va reprendre à l’approche des fêtes. »

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Un point compliqué tout de même, c’est l’accès aux livraisons, il y a peu de place. Et quand la rue Jeanne d’Arc est piétonnisée, ça se ressent sur notre activité.

Pauline, adjointe aux caves Bérigny

Aux portes des hallettes, il y a l’artisan Hall Fleurs, là également depuis plus de 30 ans. Juliette y travaille depuis un an. « C’est un quartier agréable et vivant, avec beaucoup de touristes français et étrangers, note-t-elle. L’état d’esprit dans le marché est très sympa, il y a une bonne entente entre les commerçants des hallettes. »

Un point à améliorer c’est l’éclairage. Le soir on est les seuls à être allumés, c’est un peu triste, ça manque de gaité.

Juliette, fleuriste à Hall Fleurs

Juliette, à Hall Fleurs.
Juliette, à Hall Fleurs. (©FM/76actu)

Du côté de la ville de Rouen, l’adjoint au commerce Sileymane Sow estime : « La place du Vieux-Marché et ses rues adjacentes sont à l’image du commerce et de l’artisanat rouennais : malgré les difficultés économiques, le taux de vacance est proche de zéro. C’est tout à fait notable. On trouve des enseignes emblématiques, comme la maison Monville (fruits et légumes), la boulangerie Cressent, Famille Mary, qui propose des produits liés au miel très intéressants, ou encore, pour ne citer qu’eux, une belle boucherie traditionnelle. »

On voit aussi de belles enseignes de textile qui résistent, et l’arrivée de la parfumerie Roel, c’est un beau challenge. Sans parler des hallettes, c’est rare d’avoir ici réunis des professionnels de cette qualité. Tout cela, c’est le commerce qu’on aime, ce secteur fait partie de l’identité de Rouen.

Sileymane Sow, adjoint au commerce

Le défi, dans un contexte où les habitudes des consommateurs évoluent, est donc de préserver cette vitalité. « Cette dynamique a des avantages et des inconvénients, car du coup, les valeurs locatives ici sont très fortes et tout le monde ne peut pas venir dans le secteur, constate l’élu. Un des enjeux pour maintenir cette dynamique et cette qualité est l’aspect événementiel. Il y a les Fêtes Jeanne d’Arc et la Fête du ventre, mais je note avec satisfaction qu’un comité de commerçants est en train de se remonter place de la Pucelle. » 

Dans les hallettes du Vieux-Marché.
Dans les hallettes du Vieux-Marché. (©FM/76actu)
Un flux important de badauds arrive dans le secteur par la rue du Gros-Horloge.
Un flux important de badauds arrive dans le secteur par la rue du Gros-Horloge. (©FM/76actu)

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