Par

Thomas Martin

Publié le

6 avr. 2025 à 8h24

Quelques familles et hommes d’affaires, des conglomérats asiatiques, des fonds souverains : les 31 établissements bénéficiant de l’appellation « palace » en France changent rarement de main. Cette distinction attribuée depuis 2010 à des hôtels 5 étoiles répond à une liste de critères précis (taille des chambres, existence d’un espace de remise en forme, d’un spa, d’une équipe polyglotte, d’un room service 24 heures sur 24…). Mais qui sont, à Paris, où se trouve le plus grand nombre, les propriétaires de ces établissements de luxe

Les propriétaires des palaces de Paris

  • Mandarin Oriental 
    Le Lutetia, qui appartient depuis 2010 à Locka Holding BV, filiale du groupe israélien d’immobilier de luxe Alrov, est passé jeudi dans le giron du groupe Mandarin Oriental qui gère déjà un palace à Paris, rue Saint-Honoré. Ce groupe hôtelier est la propriété d’un conglomérat hongkongais, Jardine Matheson.
  • Four Seasons 
    Le palace parisien George V appartient à la société du prince saoudien Al-Walid ben Talal et est exploité par le groupe nord-américain Four Seasons, qui exploite également le Grand-Hôtel du Cap-Ferrat, un palace de la Côte d’Azur dont les murs appartiennent à une société d’investissement américaine (STT properties). Le groupe hôtelier Four Seasons est contrôlé par la société d’investissement de Bill Gates.
  • Crillon et Dorchester 
    Situé place de la Concorde et construit en 1758, l’Hôtel de Crillon appartient à un membre de la famille royale saoudienne depuis la fin 2010, et est exploité par l’opérateur Rosewood Hotels, lui-même détenu par un conglomérat basé à Hong Kong.
    Le groupe Dorchester, qui appartient à l’Agence d’investissement du sultanat du Brunei détient deux palaces parisiens: le Plaza Athénée, avenue Montaigne et le Meurice, à proximité du jardin des Tuileries.
  • La Réserve 
    Le groupe Michel Reybier Hospitality de l’homme d’affaires Michel Reybier, qui a fait fortune dans la charcuterie (Aoste, Cochonou, Justin Bridou) et dans le vin et est à la tête de plusieurs hôtels de luxe en Suisse, détient un palace à Paris, La Réserve, rebâti dans l’ancien hôtel de Pierre Cardin en contre-allée des Champs-Elysées et un autre palace à Ramatuelle à côté de Saint-Tropez.

Et le Ritz ?

Situé au 15, place Vendôme, dans le 1er arrondissement de Paris, le Ritz est considéré comme l’un des plus beaux, grands et luxueux hôtels au monde. Et ce n’est pourtant pas un palace. Un choix fait par l’établissement.

  • Oetker
    Le groupe Oetker, fondé par l’industriel allemand Rudolf Oetker, possède et gère trois palaces français : Le Bristol, rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris, l’Hôtel du Cap-Eden-Roc au Cap d’Antibes et le Chateau Saint-Martin et Spa à Vence, sur la côte d’Azur. Il exploite en outre un quatrième palace, à Courchevel dans les Alpes, L’Apogée, dont les murs appartiennent à Xavier Niel et à la famille Pariente (fondateur de Naf-Naf).
  • Accor et Hyatt 
    Le Royal Monceau Raffles Paris, avenue Hoche, appartient au fond souverain du Qatar et est exploité par le groupe hôtelier français Accor. Son concurrent américain Hyatt détient de son côté le Park Hyatt Paris-Vendôme, palace avec vue sur la place Vendôme et gère l’Hôtel du Palais à Biarritz un palace détenu par la municipalité biarrote.
  • Shangri-la et Peninsula 
    La chaîne Shangri-La Hotels and resorts, qui appartient au conglomérat du milliardaire malaisien Robert Kuok, gère et possède le Shangri-la, l’un des plus récents palaces parisiens situé à quelques pas de l’Avenue Montaigne dans l’ancien hôtel particulier du petit neveu de Napoléon. Sa concurrente hongkongaise Peninsula Hotels gère l’établissement du même nom non loin de l’Arc de Triomphe, détenu en coentreprise avec le fonds souverain du Qatar (Katara Hospitality).

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