REPORTAGE – En quelques mois, la prolifération de ces petits drones commerciaux transformés en missiles téléguidés a drastiquement changé la donne pour les brigades déployées dans la région de cette ville proche de la frontière du Donbass.

Quelque part entre Pavlorhad et Pokrovsk, les hommes de la 59e brigade d’assaut interrompent brièvement leurs préparations et scrutent le ciel. Un bourdonnement, semblable à celui d’une abeille. Celui, caractéristique et désormais terrifiant, d’un drone. Le bruit s’intensifie puis s’estompe. Sa fine silhouette noire file, s’éloigne et disparaît dans la basse grisaille qui encombre l’horizon. «Est-ce qu’il était avec nous ?», interroge-t-on. «Sans doute.»

Comment l’Allemagne s’organise contre la «menace croissante» des drones, face émergée de la «guerre hybride» menée par la Russie

Rapidement, les soldats partent quand même se mettre à l’abri. À défaut d’une cave ou d’un bâtiment, ils optent pour un sous-bois à proximité. Même avec une vérification par radio auprès des unités présentes à proximité, il est impossible d’avoir la certitude que ce drone qui nous a brièvement survolés n’est pas un éclaireur opéré par les Russes ; éclaireur auquel pourraient succéder, dans les prochaines minutes, des drones FPV – des engins volant à plus de cent kilomètres à l’heure, contrôlés par un humain équipé d’un casque de réalité…

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