Un matin du début de ce mois de novembre. Alors qu’il a bien plu la veille, Anaïs Meyer craint de nouvelles ondées. Pas de temps à perdre. Il lui reste encore des crocus sativus à cueillir. Si ces fleurs violettes, dont les pistils donnent le safran, se ramassent généralement en octobre, son calendrier est légèrement décalé.
Elle n’a pu planter leurs 13 000 bulbes qu’entre la fin août et la mi-septembre. Et pas n’importe où : sur une parcelle de 1,4 hectare perchée au 5 e étage d’un immeuble strasbourgeois situé à la lisière du Port du Rhin. « Ici, il n’y a pas d’ombre. C’est un avantage car les crocus aiment la chaleur », se félicite-t-elle en pointant aussi l’absence de rongeurs aux effets dévastateurs.
Une démarche écoresponsable
Ce jardin suspendu,…