Le groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale a demandé auprès de la préfecture l’interdiction du concert du chanteur israélien Eyal Golan prévu sur la scène du Dôme de Paris le 20 mai prochain, a-t-il indiqué sur son compte X jeudi. LFI pointe du doigt des propos très violents envers les Palestiniens, tenus par l’artiste de 54 ans dans les heures qui ont suivi le 7 octobre 2023 et l’attaque sans précédent menée par le Hamas au sein de l’État hébreu.

« Ce chanteur israélien avait appelé à l’extermination du peuple palestinien, déclarant sur une chaîne publique qu’il fallait éliminer Gaza et ne pas y laisser âme qui vive », écrit le groupe parlementaire dans son communiqué. Des déclarations relevées à l’époque par nos confrères du Times of Israël et d’autres médias locaux.

Dans un post Instagram daté du 7 octobre 2023, Eyal Golan, suivi aujourd’hui par plus d’un million de personnes sur le réseau social, affirmait que toute l’enclave palestinienne était « une seule grande cible ». « Gaza doit brûler », écrivait-il aussi noir sur blanc.

Pour l’ensemble de ces propos, l’artiste était entré dans le viseur de la justice israélienne. En août 2024, le procureur général Amit Isman avait réclamé l’ouverture d’une enquête pénale contre le chanteur, comme le rappelle i24. Une initiative qui avait alors fortement déplu au ministre d’extrême-droite Itamar Ben Gvir, qui avait alors pris la défense d’Eyal Golan.

« Ce concert (…) constitue ainsi un véritable porte-voix pour les soutiens du génocide »

« Ce concert, qui doit réunir plus de 4500 personnes, constitue ainsi un véritable porte-voix pour les soutiens du génocide », accuse LFI. « Nous demandons au préfet l’interdiction immédiate de cet événement. Nous appelons à une large mobilisation pour empêcher que cet événement se tienne », poursuit le groupe parlementaire. Contactée la préfecture de police de Paris n’avait pas répondu à nos sollicitations au moment de la publication de cet article.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l’attaque sans précédent perpétrée le 7 octobre 2023 par le Hamas contre le sud d’Israël. Cette attaque a entraîné la mort de 1 218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Sur 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza dont 34 mortes, selon l’armée.