Les candidats LR et PS, concurrents à la mairie de Paris, ont détaillé dans La Tribune Dimanche ce samedi leurs propositions pour repenser la mobilité dans la capitale, la première souhaitant redonner sa place au piéton, le second fluidifier la circulation des bus.

Les candidats concurrents à la mairie de Paris Rachida Dati (LR) et Emmanuel Grégoire (PS) ont détaillé ce samedi leurs propositions pour repenser la mobilité dans la capitale, la première souhaitant redonner sa place au piéton, le second fluidifier la circulation des bus.

Dans une interview à La Tribune Dimanche, la maire du VIIe arrondissement promet un «Paris apaisé» et souhaite «sanctuariser la place du piéton», «grand oublié» selon elle des mandatures d’Anne Hidalgo.


Passer la publicité

«Chaos généralisé»

Évoquant un «chaos généralisé» dans les rues de Paris, avec des bus «qui n’arrivent plus à circuler» et des «personnes âgées qui ont peur de traverser la chaussée», l’actuelle ministre de la Culture souhaite définir un «schéma global de mobilité» et «mettre en place des transverses dédiées aux piétons».

Accusée par ses adversaires d’être la candidate de la voiture, Rachida Dati promet de «ne pas réduire la place du vélo à l’échelle de tout Paris» tout en soulignant que les vélos «n’ont pas à circuler sur les trottoirs ni à brûler les feux».

La candidate exclut la réouverture des voies sur berges à la voiture mais remontera les vélos sur une partie de la rive droite de la Seine afin de laisser les quais bas aux piétons. Elle propose aussi d’expérimenter le retour des automobilistes parisiens rue de Rivoli pour la «desserte locale», notamment les commerces.

Les berges de la Seine seront, elles, transformées «en grand parc urbain patrimonial qui intégrera des espaces de détente, sportifs, et culturels», et végétalisées.

Elle envisage aussi un retour partiel sur la limitation à 30km/h dans le centre de Paris, posera des enrobés phoniques sur le périphérique, qui sera à terme couvert, et promet un nouveau tarif résident «abordable» pour les automobilistes parisiens.


Passer la publicité

«Cohabitation apaisée»

Le candidat PS Emmanuel Grégoire défend également, dans le quotidien Ouest-France, une «cohabitation apaisée entre piétons, cyclistes, usagers du bus et automobilistes». Il propose aussi un «grand plan» pour fluidifier les déplacements, et veut rendre l’usage du bus «de nouveau attractif» pour «faciliter le trajet de près de 250.000 Parisiens».

Dix voies de bus express seront ainsi créées sur les dix lignes les plus empruntées de la capitale, qui seront équipées de feux tricolores à priorité renforcée.

Le député de Paris souhaite également poursuivre la transformation des berges de la Seine, avec des «grandes berges piétonnes et vertes, depuis la jonction du canal Saint-Martin au fleuve, jusqu’à la porte de Bercy», une zone actuellement «parsemée de grandes infrastructures pensées pour la voiture».

Ce projet vise selon lui à relier l’ouest à l’est de la capitale, «de la porte de Saint-Cloud à Bercy», côté rive droite, mais aussi avec des aménagements rive gauche pour «une vraie continuité piétonne et cyclable».