Par
Aline Chatel
Publié le
15 nov. 2025 à 21h00
Avant de quitter le stade Henry-Jeanne avec son staff et ses joueurs sous protection policière, après que des barrières eurent été placées jusqu’au bus, Maxime d’Ornano a évoqué sa « honte ». L’entraîneur du Stade Malherbe Caen ne pouvait pas décolérer face au visage présenté par ses joueurs contre Bayeux, trois divisions en dessous, au septième tour de la Coupe de France (3-2).
Maxime d’Ornano, entraîneur du SM Caen : « Je n’avais pas imaginé ça. Mais je n’avais pas imaginé notre comportement, surtout. On s’était prévenu. On avait été prévenu. Si on triche avec le foot, on est puni. On a triché avec le foot. On n’a pas remporté nos duels, pour commencer. Face à un adversaire aussi valeureux que Bayeux, avec des qualités, dans un environnement qu’on connaissait, on s’est fait punir parce qu’on a triché.
Il y a de la colère, de la rage, de la honte. Un gros sentiment de honte. Avec les conséquences qui suivent, on le sait très bien. On a déçu beaucoup de monde. On s’est déçu nous-mêmes. C’est honteux.
On marque le but, le scénario nous est favorable, on doit faire mieux dans tout. C’est surtout le gain des duels. On s’est fait laver dans les duels. On s’est fait bouffer. Dans le foot, il faut d’abord se donner, il faut d’abord gagner son duel. On n’a pas existé dans ce domaine-là.
Ce soir, c’était la pire des fois dans l’investissement individuel et collectif. Sur les autres matchs, il y avait des manques. De qualité, de technique. Ce soir, c’est surtout dans le don de soi. Ca n’enlève rien à la générosité qu’a mise Bayeux dans ce match. On n’a pas joué au rythme qu’il fallait. On a gagné aucun duel, aucun deuxième ballon. On s’est fait laminer dans ce domaine-là.
C’est normal que les supporters soient en colère. On n’a pas perdu avec les armes à la main. On a baissé les armes. Il va falloir s’expliquer avec les supporters.
[Vous touchez le fond ?] Complètement. On n’a pas montré l’image d’une équipe qui veut se qualifier en coupe.
Comment on se relève ? On ferme sa gueule et on travaille. On n’a pas le choix.
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Je ne pense pas à ma situation personnelle, je pense juste à gagner des matchs. Je veux surtout que les joueurs s’investissent. Ce soir, ils ne se sont pas investis. »
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