ENQUÊTE – Soucieux d’excellence scolaire, les parents CSP+ n’hésitent pas à expatrier, de plus en plus jeunes, leurs enfants à l’étranger. Une course au toujours plus ?
Samedi 4 octobre, Paris, Porte de Versailles. Le Salon Étudier à l’étranger ouvre ses portes. Entre deux stands d’universités canadiennes et des piles de brochures cartonnées vantant les «summer experiences» de Boston à Bristol, un petit garçon d’une dizaine d’années s’avance timidement vers une hôtesse en tailleur bleu marine. À ses côtés, sa mère, manteau camel, téléphone à la main, note frénétiquement le processus d’inscription. «Maël a déjà un bon niveau d’anglais, mais on voudrait l’immerger totalement», justifie-t-elle dans un grand sourire. Au milieu d’adolescents et jeunes adultes en baskets, quelques enfants à peine sortis du CM1 défilent sentencieusement. Avec leurs familles, ils sont venus chercher ici un ticket d’entrée pour un autre monde : celui des summer camps (camps d’été) et boarding schools (internats), ces programmes d’immersion devenus les nouveaux totems d’une génération de parents surdiplômés, inquiets et décidés à donner «toutes les chances» à leur progéniture
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