L’une des nombreuses raisons pour lesquelles James Bond affiche une telle longévité cinématographique – 25 films depuis 1962 et un 26e en cours de préparation – est que la série a su se réinventer au fil du temps. 007 a endossé six visages différents : Sean Connery, George Lazenby, Roger Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et Daniel Craig.

Chacun a son préféré. Le plus souvent, James Bond, c’est l’acteur qu’on a vu en agent secret dans l’enfance. Chacun a apporté quelque chose au personnage. Choisir son Bond favori, c’est un peu comme faire le tri entre des friandises. Parfois, on a envie d’un bonbon qui pique à mort, d’autre fois, on salive à l’idée d’un crocodile acidulé. Mais trêve de bavardage. Oui, il est possible d’établir un classement des meilleurs Bond. Et comme on est là pour vous aider, on va s’y coller.

6. Timothy Dalton

Timothy Dalton a incarné notre espion adoré dans Les feux de la rampe et Permis de tuer, à la fin des années 1980. Si ces deux volets ont leurs fervents défenseurs, ils ont été largement oubliés, à l’exception des fans les plus acharnés de l’acteur. Ils ont tout de même bien marché au box-office, rapportant environ 150 millions de dollars pour un budget de 30 millions. Entre une mode qui commençait à s’essouffler au sortir de la guerre froide et les héros d’action de l’époque, taillés comme des dieux, 007 a eu un peu de mal à se faire une place. Ce qui n’est en rien la faute de Timothy Dalton, excellent dans le rôle du super-espion amateur de martini, apportant au rôle une noirceur plus sombre qui contrastait fortement avec la flamboyance des années Roger Moore. Il était beau, il était suave, il était moderne. Mais c’est probablement le dernier des six acteurs qui nous viennent à l’esprit quand on pense “James Bond”.

Timothy Dalton dans Permis de tuer.

Timothy Dalton dans Permis de tuer.© United Artists/Everett Collection

5. George Lazenby

Quand il est choisi pour succéder à Sean Connery dans Au service secret de Sa Majesté, à la fin des années 1960, le mannequin australien n’a rien fait d’autre que quelques publicités télévisées. Parmi les 25 films, c’est un peu l’option hipster. Ce volet se distingue par ses enjeux personnels élevés – l’espion tombe amoureux et épouse Tracy di Vicenzo (Diana Rigg), assassinée par Blofeld (Telly Savalas), l’ennemi juré de Bond, dans un dénouement étonnant de justesse – et par ses séquences d’action palpitantes. Une incarnation solide et marquante.