“Les Aigles de La République” de Tarek Saleh
On commence avec “Le Pharaon de l’écran”, comédien égyptien star, qui parle de lui à la troisième personne et personnage principal des “Aigles de La République” de Tarek Saleh. “Les Aigles de La République” clôt une trilogie commencée en 2017, avec “Le Caire Confidentiel” puis “La Conspiration du Caire”, l’un et l’autre avaient remporté succès critique et public.
On ne suit pas la même histoire entre ces trois films mais à chaque fois, Tarek Saleh dresse le portrait de l’Egypte contemporaine et l’on retrouve son comédien fétiche : le grand, au propre comme au figuré, Fares Fares. Cette fois Fares Fares interprète Georges Fahmy, star de cinéma, comme je l’ai dit, et sous la pression du pouvoir, Georges est contraint d’incarner le dictateur Al-Sassi dans un biopic à sa gloire. La première partie du film est menée sur le ton de la comédie italienne, avant de basculer dans le thriller politique, lorsque Georges entre dans les coulisses d’un pouvoir corrompu et meurtrier. Lyna Khoudri interprète la – très jeune compagne – de ce vieux beau qu’est Georges Fahmi et Zineb Triki, joue sa maîtresse par ailleurs épouse de ministre.
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“L’Inconnu de la grande arche” de Stéphane Demoustier
Le film précédent, “Borgo”, avait valu le césar de la meilleure actrice à Hafsia Herzi, au début de cette année. “L’inconnu de la grande arche” relate la construction de l’Arche de la défense, qui a compté parmi les grands travaux lancés par François Mitterrand au début de son premier mandat. A la surprise générale, Mitterrand choisit un architecte totalement inconnu : Johan Otto von Spreckelsen, danois qui n’avait construit jusqu’alors que sa maison et quatre églises. Il débarque à Paris en sandales chaussettes avec sa femme et engage très vite un bras de fer avec le maître d’œuvre, les pouvoirs politiques et financiers. Quelques mois après “The Brutalist” de Brady Corbet, l’architecture est donc à nouveau moteur de scénario et de mise en scène mais dans un registre différent, Stéphane Demoustier donne par exemple une tonalité de comédie à plusieurs scènes. Le film est inspiré d’un roman de Laurence Cossé et il réunit Claes Bang, dans le rôle de l’architecte, Xavier Dolan, Swann Arlaud et Sidse Babett Knudsen-que nous sommes nombreux à avoir découvert dans la série Borgen.
“Predator : Badlands” de Dan Trachtenberg
Dan Trachtenberg réalise le 7° volet de la franchise Prédator, balise de la pop culture, lancée en 1987. Bienvenue sur la planète la plus dangereuse au monde – et la plus sonorisée aussi, avec tout ce qu’il faut de bruitages organiques. Dek est un Prédator, pour rappel, un bipède reptilien avec dreadlocks et canines proéminentes. Contrairement aux volets précédents, ce Predator-ci est un émotif. Son salopard de père veut l’éliminer et le met au défi : Dek ramener la tête d’un monstre réputé invincible.
En chemin, il rencontre Thia, ou du moins ce qu’il en reste. Car Thia est une androïde cul de jatte. Elle a perdu ses jambes dans un combat avec le monstre invincible sus cité. Thia et Dek font équipe pour zigouiller le monstre, et leur alliance est disons contrariée, par le soeur cyborg de Thia, qui en est amoureuse. Thia et sa soeur cyborg sont interprétées par Elle Fanning, qui la même année, a le talent de jouer dans “Valeur Sentimentale” de Joachim Trier et dans ce Predator : Badlands.
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“Les Braises” de Thomas Kruithof
Jimmy et Karine vivent avec leurs deux ados dans la banlieue d’Angoulême. Lui, est à la tête d’une petite entreprise de transport routier, elle, tient la cadence comme ouvrière dans une usine agro-alimentaire. Ils s’aiment, font l’amour dans la cabine du camion de Jimmy, en attendant de terminer les travaux de leur maison. Lorsque le mouvement des gilets jaunes commence, Karine rejoint les ronds-points et y trouve un espoir dans le collectif. A mesure que l’implication de Karine dans le mouvement grandit, une distance s’installe entre elle et son mari. Jimmy est dans une lutte quotidienne, et individuelle, pour maintenir son entreprise à flot. Quelques semaines avant “Dossier 137” de Dominik Moll, qui questionne les violences policières, pendant le mouvement des Gilets jaunes, Thomas Kruithof traite cette mobilisation populaire par le biais de l’intime avec Virginie Efira, dans le rôle de Karine et Arieh Worthalter, dans celui de Jimmy.
“L’incroyable femme des neiges” de Sébastien Betbeder
“Je m’appelle Coline Morel, j’ai 46 ans et je vais bientôt mourir”. C’est ce que dit en voix off Blanche Gardin, interprète de Coline. Coline est exploratrice, elle a arpenté les pôles avec ses clopes et ses jumelles à la recherche d’un yéti auquel elle est la seule à croire. Retrouvée à moitié gelée sur la banquise, elle retourne dans son Jura natal. Imprévisible, auto-centrée, d’aucuns diraient “ingérable”, elle y retrouve ses deux frères et un amour de jeunesse. Dans sa deuxième partie, le film déjoue les attentes avec la fuite de Coline dans un village inuit du Groenland. Les frères jurassiens de Coline sont joués par Philippe Katerine et Bastien Bouillon.
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Les coups de cœur :
- Charlotte Garson : « Deux procureurs” de Sergueï Loznitsa
- Pierre Murat : « Six jours, ce printemps-là » de Joachim Lafosse
- Florence Colombani : le documentaire « Pompéi sous les nuages » de Gianfranco Rosi
- Jean-Marc Lalanne : « Kika » d’Alexe Poukine
- Rebecca Manzoni : « On vous croit » de Charlotte Devillers et Arnaud Dufey