ALEX WROBLEWSKI / AFP
Comment JD Vance se positionne pour la présidentielle de 2028 (Photo de JD Vance lors de la campagne pour la présidentielle en 2024)
EN BREF • JD Vance se positionne pour l’élection présidentielle de 2028.
• Favori des partisans MAGA, Vance pourrait affronter Gavin Newsom et, au sein de son camp, Marco Rubio, qui semble toutefois prêt à le soutenir.
• Donald Trump rejette l’idée de devenir vice-président, mais laisse planer le doute sur un troisième mandat pourtant interdit par la Constitution.
ÉTATS-UNIS – Donald Trump ne peut pas se présenter pour un troisième mandat en 2028 ? Pas de panique, son vice-président est déjà prêt à prendre la relève. Dans une interview donnée à Fox News cette semaine, JD Vance s’est publiquement positionné pour la prochaine présidentielle. Le républicain n’oublie toutefois pas les décisives élections de mi-mandat de novembre 2026.
Face au journaliste de Fox News, le républicain s’est projeté sur l’après-midterms, les deux dernières années de règne de Donald Trump, mais surtout les deux années de campagne pour 2028.
« J’ai bien sûr réfléchi à ce à quoi pourrait ressembler la période après les élections de mi-mandat. Mais… chaque fois que j’y pense, j’essaie de chasser ces pensées de mon esprit et de me rappeler que le peuple américain m’a élu pour faire un travail maintenant, et que mon travail est de l’accomplir », a tout d’abord répondu le vice-président.
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Mais le bras droit de Donald Trump déjà son jeu en tête, comme en témoigne la suite de l’interview. Pour lui, novembre 2026 verra la gloire du parti républicain et sera le moment de se présenter à la succession de Trump. « Nous allons gagner les élections de mi-mandat. Nous allons tout faire pour gagner les élections de mi-mandat. Et ensuite, je m’entretiendrai avec le président des États-Unis à ce sujet », ajoute-t-il en référence à une candidature à la Maison-Blanche.
Comme le souligne le site d’informations Axios, Vance est un favori des partisans MAGA (« Make America Great Again ») pour 2028 et les premiers sondages le montrent en bonne position en tant que candidat républicain. Il pourrait se retrouver en duel face au gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom, candidat pressenti à la présidentielle, qui a même déjà une légère avance dans les sondages.
Mais ce n’est pas le seul adversaire qu’il devrait affronter en cas de course à la Maison-Blanche. Le secrétaire d’État Marco Rubio est un autre candidat potentiel pour 2028. « Si Marco finit par se présenter à la présidence, alors… nous pourrons examiner cette question le moment venu », a déclaré JD Vance.
Mais d’après des informations de Politico citant une l’entourage proche de Marco Rubio, ce dernier aurait tenu des propos en privé écartant l’hypothèse d’un duel entre eux. « Marco a été très clair : JD sera le candidat républicain s’il le souhaite. Il fera tout son possible pour soutenir le vice-président dans cet effort. »
Le paramètre Donald Trump
Un cas de figure avec JD Vance à la présidence, mais qui pour la vice-présidence ? C’est là que ça pourrait se corser. L’une des hypothèses en vogue dans la sphère trumpiste serait que Donald Trump lui-même se présente dans trois ans pour tenir ce rôle.
Une rumeur qui a été écartée par le président américain cette semaine : « J’aurais le droit de le faire » mais « je ne le ferai pas », a-t-il dit, estimant que cela reviendrait à « faire le malin » et que « ce ne serait pas bien ». Toutefois, a-t-il insisté, « nous avons beaucoup de personnes formidables » pour les plus hautes responsabilités.
Mais surtout, Trump ne cesse de souffler le chaud et le froid sur un troisième mandat, qu’il n’a légalement pas le droit de faire. En mai dernier, affirmant comme à l’accoutumée que c’était bien lui, et non le démocrate Joe Biden, qui avait en réalité remporté l’élection de 2020, il avait déclaré : « Nous avons remporté trois élections, d’accord ? Et certaines personnes veulent que nous en fassions une quatrième, je ne sais pas. Il faut réfléchir à cela. »
Dix jours avant, interrogé sur un autre dossier, il avait indiqué ne pas savoir s’il devait respecter la Constitution, norme juridique suprême des États-Unis, scandalisant juristes et adversaires politiques. S’il décide de s’affranchir de la Constitution, voilà qui devrait assombrir les espoirs de son vice-président.