Cachés derrière les roseaux des jardins aquatiques du quartier de la Confluence, ils pointent timidement le bout de leur museau.
Avec leur poil ras brun foncé, ces grands cousins du castor sont à nouveau sous le feu des projecteurs. Classés par l’Europe comme « espèce exotique envahissante préoccupante » – l’une des deux nouvelles catégories pour dire nuisibles -, ils sont au cœur d’un combat entre la majorité écologiste de la ville de Lyon et la préfecture, sous fond de pétition aux 20 000 signatures en quatre jours.
L’affaire des ragondins de Confluence ne remonte pas à ce mois de novembre 2025. En mars 2022, 17 ragondins avaient été abattus sur ordre du maire écologiste, Grégory Doucet, après une alerte des services de l’État face à la présence « massive » de ragondins dans le quartier. Il y a trois ans, l’adjoint de l’époque à la biodiversité Nicolas Husson avait reconnu ne pas avoir pris la décision « de gaieté de cœur ». Aujourd’hui, il semblerait que les positions aient quelque…