Publié le 16/11/2025 à 20:40

Le film La lutte des classes est proposé ce dimanche 16 novembre 2025 sur France 2 en prime time. Derrière l’histoire incarnée avec Leïla Bekhti, une réalité se cache.

France 2 diffuse le film La lutte des classes ce dimanche 16 novembre 2025 en prime time. Les téléspectateurs retrouvent notamment Leïla Bekhti (Sofia Belkacem), Édouard Baer (Paul), Michel Leclerc (Le médecin), Baya Kasmi (Mademoiselle Delamarre), Ramzy Bedia (Bensallah), Claudia Tagbo (Madame Traoré), ou encore Zineb Triki (Nawel) au casting.

Sofia et Paul s’installent dans une petite maison de banlieue. Elle, brillante avocate d’origine maghrébine, a grandi dans une cité voisine. Lui, batteur de punk-rock et anarchiste dans l’âme, affiche un désintérêt pour la réussite. Comme tous les parents, ils souhaitent le meilleur pour leur fils, Corentin, élève à l’école primaire Jean-Jaurès du quartier. Mais lorsque tous ses camarades quittent l’école publique pour rejoindre l’établissement catholique Saint-Benoît, Corentin se retrouve bien seul.

La lutte des classes inspirée d’une histoire vraie

Lors de la sortie en salles, Michel Leclerc, le réalisateur, avait fait quelques confidences sur son film. Il avait notamment révélé l’histoire vraie qui se cache derrière ce long-métrage, notamment sur ce que vivent Sofia et Paul.

“C’est un problème que Baya (scénariste) et moi avons vécu. Comme Sofia et Paul, on a vécu à Bagnolet, pendant dix ans, dans une petite maison avec jardin, et puis notre fils a commencé à avoir des problèmes à l’école, ça nous a plongés dans une grande angoisse, un dilemme intime. C’était en 2015, au moment de Charlie, dans cette même école Jean Jaurès où j’ai tourné La Lutte des classes…”, avait-il déclaré.

Avant d’ajouter : “S’il y a une scène authentique dans le film, c’est celle où le directeur de l’école (joué par Ramzy Bedia) reçoit les parents et leur montre son super « plan laïcité », deux pauvres photos censées régler la question… Pour moi qui suis fils de profs, l’école publique c’est important. C’est même plus que ça. Ma mère était orpheline, l’école de la République l’a hissée socialement, c’est pas rien ! Mais aujourd’hui on demande aux profs de régler beaucoup de problèmes avec peu de moyens. Les profs doivent faire avec leurs classes, avec les moyens de leur mairie, et c’est très inégalitaire d’une école à l’autre”.

La lutte des classes : le film attaqué en justice

À noter que le film avait été au cœur d’une polémique. En effet, il avait été traîné devant le tribunal. Gogol Premier, de son vrai nom Jacques Dezandre, chanteur punk des années 1980 et interprète de la chanson « J’enc… », avait poursuivi en justice Kare Production, la société à l’origine du film La lutte des classes . Le différend avait concerné l’utilisation de sa chanson dans le film.

Dans les colonnes du Parisien, Gogol Premier avait alors évoqué un deal conclu avec la société de production du film : “Le deal était clair. 1 200 € forfaitaires pour 30 secondes de mon clip. Ils n’utilisaient que des images de foule. Je n’apparaissais pas”.

Or, son visage apparaît dans le film, et une chanson jugée plagiée de son titre y est interprétée par Paul. “Tout a été mis en œuvre pour flouer mon client. On lui a fait croire que seules des images de la foule d’un concert allaient être utilisées. Or, on peut le voir à l’écran et on peut constater que la chanson utilisée dans le film est un pur plagiat du titre « J’enc… »”, avait déclaré l’avocat Mathieu Croizet.

Kare Production, de son côté, s’était défendu en affirmant qu’ils avaient acheté les images de son clip et qu’ils pouvaient choisir librement des extraits de celui-ci. Le film n’avait alors rien à voir avec Gogol Premier et Paul « aurait pu être plombier », bien qu’il y ait bien le mot en commun : “J’enc…”, comme le rapportait Le Parisien.

La lutte des classes est à retrouver ce dimanche 16 novembre 2025 à 21h10 sur France 2.