Boualem Sansal, grâcié ce mercredi par Alger, est toujours en Allemagne où il devrait poursuivre ses examens médicaux. L’écrivain de 80 ans, malade, pourrait ensuite rentrer en France dans les jours qui viennent. Mais en attendant, on ne sait pas grand chose sur sa situation réelle, une situation qui est encore opaque.

Boualem Sansal est libre. L’écrivain de 80 ans est désormais en Allemagne où il doit encore passer des examens médicaux. Mais on sait encore peu de chose sur la situation réelle de Boualem Sansal. Ce dernier n’a pas encore récupéré son téléphone personnel, toujours détenu par les services algériens et n’a qu’une possibilité restreinte de communiquer avec ses proches. 

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« Je ne vais pas être détruit par une petite année en prison »

Il faut dire que le ministère des Affaires étrangères souhaite à tout prix rouvrir le dialogue entre Paris et Alger et ainsi obtenir la libération de Christophe Gleizes, deuxième otage français toujours incarcéré par l’Algérie et dont le procès en appel doit avoir lieu le 3 décembre. 

 

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Il faut donc éviter toute déclaration embarrassante sur le gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune. Dans l’entourage de l’écrivain, on s’insurge. Sa détention est indirectement prolongée. L’ambassadeur de France à Berlin « maintient un périmètre étanche autour de lui », explique un proche. 

Toujours est-il que l’auteur s’est néanmoins exprimé contre l’avis du Quai d’Orsay par le biais de confidences téléphoniques à son ami Kamel Daoud, une confidence publiée dans Le Point. Il dit se porter plutôt bien et espère entrer rapidement sur le territoire français. « Je ne vais pas être détruit par une petite année en prison », explique-t-il à son ami, avant d’ajouter : « Bonjour la France, je reviens, on va gagner ». Un retour qu’il attend depuis un an et qui devrait avoir lieu dans les prochains jours.