France 2
Maya Lauqué, ici sur le plateau de « Télématin » sur France 2, lundi 17 novembre.
TÉLÉVISION – Un lever de rideau contrarié. Ce lundi 17 novembre, c’est seule – et non en compagnie de son habituel bras droit Damien Thévenot – que Maya Lauqué a ouvert Télématin sur France 2. En cause ? Une nouvelle mobilisation des salariés de France Télévisions, explique la présentatrice du programme.
« Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue sur le plateau de Télématin, commence la journaliste, à ce poste depuis la rentrée de septembre. Nous sommes le lundi 17 novembre, une émission un peu particulière – vous le voyez – en raison d’une grève d’une partie du personnel de France Télévisions. »
Elle précise : « Vous allez malgré tout retrouver vos rendez-vous habituels : l’économie avec Axel, le sport avec Cédric, les bonnes nouvelles avec Camille. » Damien Thévenot, qui officie en temps normal tout du long de l’émission à ses côtés du lundi au jeudi, a pour sa part été annoncé pour prendre le relais de la coprésentatrice, à partir de 8 h 20.
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Ce n’est pas une première. La matinale de France 2, qui depuis l’arrivée du binôme cette année se tient à l’antenne entre 6 h 30 et 9 h 50 (Les Maternelles n’étant plus diffusées à partir de 9 h 35, mais en début de soirée), a déjà opéré une configuration similaire les 18 septembre et 2 octobre derniers.
Deux journées au cours desquelles les principaux syndicats du groupe (CGT, CFDT, SNJ et FO) avaient appelé à faire grève pour non seulement réclamer l’abandon de la réforme actuelle de l’audiovisuel public, mais également un retrait des « mesures austéritaires » et la fin des coupes budgétaires à répétition, d’après le préavis.
Coupes budgétaires, bourdes au JT…
Alors que France Télévisions accumule depuis plusieurs années des coupes budgétaires estimées à 400 millions d’euros entre 2018 et 2022, Rachida Dati s’est exprimée dans le courant du mois d’octobre sur une baisse prévue de 65,3 millions d’euros en 2026. En 2025, celle-ci avait déjà atteint les 50 millions d’euros.
Une décision lourde de conséquences, notamment pour la création de fictions et de documentaires, comme l’ont alerté une centaine de visages du petit écran dans une tribune pour Le Parisien. Parmi eux, Laure Calamy, Alix Poisson et Benjamin Lavernhe, mais aussi Thierry Godard, Julie Gayet, Miou-Miou ou Bruno Solo.
Ensemble, ils ont appelé à préserver l’exception culturelle française, tandis que Delphine Ernotte a récemment déclaré à nos confrères des Échos n’avoir « aucun tabou » à couper dans les dépenses « et les programmes » pour arriver à « zéro déficit ». La pression s’accroît sur la présidente, dont le troisième mandat à la tête du groupe s’enlise dans la crise du budget, les bourdes au JT de Léa Salamé et les attaques de l’extrême droite.