A la suite de plusieurs faits divers impliquant des armes blanches et des mineurs, le ministère de l’Intérieur a révisé la classification de certaines armes. Depuis le 5 septembre 2025, deux d’entre elles sont désormais interdites à l’achat et à la possession. La Préfecture de la Seine-Maritime fait le point, ce lundi 17 novembre.
Se signaler avant le 7 décembre
Deux nouvelles armes sont désormais classées en catégorie A1 et sont donc interdites à la détention et à l’acquisition :
• Les couteaux et machettes dits « zombies ». Ce sont des lames fixes disposant d’un côté tranchant, d’une extrémité pointue, d’un côté dentelé et avec un ou plusieurs trous dans la lame ou plusieurs pointes acérées.
• Les poings américains à quatre trous, postérieurs au 1er janvier 1990, et les poings américains combinés (arme à feu, arme blanche, impulsion électrique, diffuseur aérosol).
Les particuliers en possession de ces armes ont jusqu’au 7 décembre prochain pour se dessaisir de celles-ci auprès d’un service de police ou de gendarmerie. Les professionnels qui vendent ces armes et qui n’ont pas d’autorisation spéciale pour la vente des armes de catégorie A1 ont jusqu’au 7 décembre également pour les remettre à un professionnel disposant d’une autorisation ou à un service de police ou de gendarmerie.
100 000€ d’amende
La possession non autorisée d’une arme classée en A1-13° ou A1-14° est passible d’une peine de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000€ d’amende. La fabrication ou le commerce d’une arme classée en A1-13° ou A1-14° est passible d’une peine de sept ans d’emprisonnement et de 100 000€ d’amende.
D’autres armes classées, interdites aux particuliers sans autorisation
L’arrêté du 4 juillet 2025 a quant à lui étendu la liste des armes blanches classées de l’article R. 311-2 du Code de la sécurité intérieure, pour y inclure : les couteaux à ouverture manuelle dits « papillons » ou « balisong » ; les couteaux à cran d’arrêt à ouverture automatique ; les armes blanches de jet appelées communément « étoiles de Ninja » ; les armes mixtes d’un modèle antérieur au 1er janvier 1946 qui combinent une arme dite « coup de poing américain » avec une arme blanche à lame.
Les commerçants ont jusqu’au 7 mars 2026
Les commerçants qui souhaitent poursuivre le commerce de ces armes devront être titulaires d’une autorisation d’ouverture de commerce, respecter des mesures de sécurité (exposer les armes dans des vitrines et disposer d’un système d’alarme sonore ou relié à un service de télésurveillance) et afficher sur les lieux de vente l’interdiction de vente de ces armes aux mineurs. Les commerçants ont jusqu’au 7 mars 2026 pour solliciter cette autorisation.
Un défaut d’affichage est puni de l’amende prévue pour les contraventions de 4e classe. La vente d’une arme à un mineur est passible de cinq ans d’emprisonnement et 75 000€ d’amende.