Ceatalchioi et Plauru se trouvent en bordure du Danube, à la frontière avec l’Ukraine. Ce lundi, ces deux villages roumains ont été évacués. Une première causée par l’incendie d’un navire chargé de GPL et touché par une attaque de drone russe.
« Une évacuation de la population de Ceatalchioi a été ordonnée à l’aide de minibus », ont déclaré les services de secours dans un communiqué, concernant cette localité d’un peu moins de 300 habitants. En raison de la « proximité » du feu, des habitants ont aussi été évacués du hameau de Plauru, situé en face du port ukrainien d’Izmaïl, où un navire civil battant pavillon turc et transportant du gaz a été touché selon Kiev.
Les secours ont précisé qu’il s’agissait d’une « mesure de précaution ». « À cause du danger imminent d’explosion », les autorités roumaines ont aussi interrompu le trafic routier et naval dans la région.
Selon le ministère de la Défense de la Roumanie, nation appartenant à l’Otan, « aucune violation de l’espace aérien n’a été détectée » après cette « attaque russe » nocturne en Ukraine.
Les ports ukrainiens, cibles privilégiées de Moscou
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, en 2022, Moscou a ciblé à plusieurs reprises les ports ukrainiens sur le Danube, déclenchant des alertes en Roumanie.
Vendredi, le ministère roumain des Affaires étrangères avait annoncé la convocation de l’ambassadeur russe après la découverte de fragments de drones sur son territoire. « Il lui a été présenté des preuves tangibles de la violation de l’espace aérien roumain par un véhicule aérien sans pilote appartenant aux forces militaires russes », avait-il déclaré dans un communiqué.
L’ambassade de Russie à Bucarest a qualifié cette convocation de « show » dans un message publié sur Telegram, réfutant « toute spéculation sur une prétendue violation intentionnelle de l’intégrité territoriale de la Roumanie et toute menace pour sa sécurité de la part de la Russie ».