Remplacement d’airbag sur une Citroen DS3

LAURENT LE CRABE / Hans Lucas via AFP

Remplacement d’airbag sur une Citroen DS3

EN BREF En Guyane et Martinique, 9 800 véhicules utilisent encore des airbags Takata défectueux.
Des unités mobiles sont donc déployées pour remplacer gratuitement ces airbags, avec un plein de carburant offert pour accélérer l’opération.
Stellantis, Toyota, Volkswagen et BMW sont sous le coup d’une enquête pour leur manque de réactivité dans cette affaire.

FRANCE – Les chiffres sont conséquents. 7 000 en Guyane, plus de 2 800 en Martinique, voici le nombre de véhicules qui continuent de rouler avec des airbags Takata dans ces deux départements et régions d’outre-mer (DROM).

Ces airbags sont notamment responsables d’explosions mortelles ou provoquent de graves blessures à cause d’un gaz, le nitrate d’ammonium, qui se dégrade avec le temps. Un risque d’autant plus important dans ces territoires où le climat chaud et humide accélère la détérioration de ces équipements.

Alors pour éviter que des accidents ne surviennent, des unités mobiles ont été déployées en Guyane et en Martinique pour remplacer les airbags Takata, comme le racontent ces articles d’Outre-mer La 1ère. L’opération est gratuite et dure généralement moins d’une heure.

En Guyane, le groupe citadelle, distributeur automobile, a annoncé dans un communiqué rechercher près de 1 400 véhicules pour remplacer les airbags défectueux Takata. En Martinique, c’est le concessionnaire CCIE qui s’occupe du dispositif. Et pour accélérer l’opération, du 17 novembre au 16 décembre, un plein de carburant sera offert aux automobilistes pour tout remplacement d’airbag Takata, en concession ou via l’unité mobile.

Toyota, Volkswagen et BMW mis en cause

Lorsque l’airbag défaillant se déclenche, une explosion puissante survient, pulvérisant des fragments de métal dans tous les sens à la vitesse d’une balle de fusil. Ce type d’accident a provoqué la mort de 18 personnes en France, dont 16 dans les outre-mer, d’après le ministère des Transports qui compte également 25 blessés.

Le parquet de Paris avait ouvert mi-avril une première information judiciaire, notamment pour mise en danger de la vie d’autrui, après une plainte de l’association UFC-Que Choisir et de plusieurs propriétaires de véhicules du groupe Stellantis.

Mais ces initiatives en Guyane et Martinique s’inscrivent aussi dans l’actualité judiciaire. Depuis vendredi, Stellantis n’est plus seul dans le viseur. À la suite d’une nouvelle plainte d’UFC-Que Choisir, trois autres géants de l’automobile mondiale, Toyota, Volkswagen et BMW font l’objet d’une enquête sur leur éventuel manque de réactivité à faire remplacer les airbags défaillants Takata, causes d’explosions mortelles.

À terme, les informations judiciaires pourraient concerner d’autres constructeurs, selon des sources concordantes. En France, 1,7 million de véhicules de toutes marques sont concernés par un rappel « stop drive », qui implique de ne plus circuler avant le remplacement gratuit des airbags.