Entre l’hôpital, le service funéraire, l’école ou le laboratoire de recherche… Aucune instance n’a trouvé pertinent de prévenir les parents de la mort de leur fille, Marjolaine, rapporte Le Monde ce lundi. Son père, Jean Forest, a fait l’incompréhensible découverte en tentant de prendre des nouvelles de ses projets professionnels en se rendant sur le site de son université.

Elle est alors Docteure en littérature l’Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon, associée au laboratoire de recherche de l’Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités (Ihrim). Enfin était. Quand il se rend sur le site internet de l’ENS, cet ancien policier à la retraite tombe sur un texte en mémoire de Marjolaine Forest. On est alors en juin 2025. La femme de 51 ans est décédée le 6 mars, et a été enterrée dans le « terrain commun » du cimetière de la Croix Rousse, souffle-t-il à nos confrères.

Des explications contradictoires de l’hôpital

Près de trois mois après sa mort, « personne ne nous a jamais appelés », s’indigne-t-il. Pourtant, « c’était tellement facile de nous retrouver et de nous joindre. Sa carte d’identité mentionnait encore notre adresse, elle mentionnait notre médecin de famille dans le formulaire des directives », ajoute-t-il.

De son côté, l’hôpital fournit deux explications contradictoires. La première en affirmant avoir tenté de joindre le père de la défunte sans succès. La deuxième expliquant que Marjolaine avait elle-même précisé qu’elle ne voulait pas que son état de santé soit communiqué à ses proches. Dans tous les cas, aucune raison de taire son décès.