Par
Ivan CAPECCHI
Publié le
18 nov. 2025 à 16h38
; mis à jour le 18 nov. 2025 à 16h39
Le 10 novembre dernier, Syamak Agha Babaei, premier adjoint à la maire de Strasbourg, a communiqué via sa page Facebook sur la livraison de la place du Temple Neuf. Il s’agit là de sa version définitive, alors que les travaux, étalés de 2023 à 2025, ont été réalisés en trois phases distinctes.
Sur Facebook toujours, M. Agha Babaei vante une « piétonisation pérenne, un patrimoine valorisé, un parvis élargi et des continuités piétonnes sécurisées ». Sur le terrain, les avis sont plus mitigés.
« Personne n’avait demandé un tel changement »
« Déjà, personne n’avait demandé à ce qu’il y ait un changement », estime Candice, une commerçante de la place, qui pointe « des choses bizarres » dans la réhabilitation de cette place.
Par exemple, le fait que « la rampe d’accès PMR à l’église protestante du Temple-Neuf devienne inaccessible sitôt que des voitures se garent le long de l’édifice ».
A noter que, pour le moment en tout cas, il n’y a aucune matérialisation du stationnement à cet endroit, juste une prédisposition des pavés qui laisse à penser l’installation future de places de stationnement. (©Ivan Capecchi / Actu Strasbourg)« Ça fait plus propre »
Certains apprécient le résultat final, à l’image de Marie-Odile, 90 ans : « Je suis contente car ça fait plus propre ».
Elle est rejointe par Nola, 16 ans, étudiante au Gymnase site de Jean Sturm, une école privée située sur la place : « C’est bien, c’est plus propre ».
Votre région, votre actu !
Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.
Même constat pour Julie*, commerçante du quartier : « Le résultat final nous plaît ».
Le 10 novembre, Syamak Agha Babaei, premier adjoint à la maire de Strasbourg, a annoncé sur Facebook la livraison définitive de la place du Temple-Neuf, après trois phases de travaux menées entre 2023 et 2025. Il met en avant une place « piétonisée », un patrimoine « valorisé » et des cheminements « sécurisés ». Sur le terrain, les avis divergent. Candice, commerçante, regrette un chantier « jamais demandé » et pointe des « incohérences », comme l’accès PMR à l’église rendu impraticable dès qu’une voiture se gare à proximité, faute de matérialisation claire du stationnement. D’autres saluent l’esthétique finale : « plus propre », jugent Marie-Odile, 90 ans, Nola, 16 ans, et plusieurs commerçants, malgré huit mois de travaux éprouvants. Certains critiquent aussi le coût du projet. En réponse, Agha Babaei rappelle qu’il s’agit d’une requalification de 3 000 m², issue d’une concertation aux 75 % d’avis favorables, pour un budget total de 1,7 M€, dans les standards pour ce type d’aménagement, avec une première phase « éphémère » facturée 17 940 €.
Des travaux trop longs et coûteux selon certains
Ceci étant dit, Marie-Odile ne comprend pas que les travaux aient « mis tant de temps, avec des étapes si surprenantes… ». « On a cumulé huit mois de travaux au total, ça a été très compliqué », confie pour sa part la commerçante Julie.
D’autres pointent le coût de ces travaux : « De pauvres gens sont dans la rue, l’investissement devrait être fait pour d’autres choses à Strasbourg », estime ainsi Dorine, 34 ans, une banquière qui a ses habitudes dans le secteur.
« Beaucoup de clients nous disent : ‘Tout ça pour ça ?’« , constate pour sa part Julie.
Auparavant, la place du Temple Neuf était un parking à ciel ouvert. (©Ivan Capecchi / Actu Strasbourg)Syamak Agha Babaei réagit
Syamak Agha Babaei a tenu à réagir sur ces deux points. « Quelques éléments d’office pour celles et ceux qui diront que nous avons fait trois fois les travaux et dépensé une somme inconsidérée », écrit-il sur Facebook, avant de lister :
- « 3 000 m² requalifiés, dont 325 m² végétalisés,
- Concertation : 430 avis recueillis, 75 % favorables,
- Budget total : 1,7 million d’euros TTC (Ville : 450 000 €), coût habituel pour ce type de transformation,
- Démarche en trois temps : usages éphémères – réglages de circulation et parvis – travaux définitifs […] ».
Cliquez ici pour visualiser le contenu
« À propos de l’éphémère : 17 940 € pour le collectif d’architectes dans la première phase, et 22 700 € d’investissement pour débuter les usages futurs (installation, voirie légère, végétalisation, animations, électricité etc.) », ajoute l’élu.
*Le prénom a été modifié.
Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.