Interrogé lors de la conférence de presse du sommet sur la possibilité d’adopter une règle d’« achat européen », le ministre allemand s’est contenté de rappeler que son ministère avait récemment introduit de nouveaux critères pour sélectionner ses prestataires de services cloud.

La ministre française chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, Anne Le Hénanff a quant à elle insisté tout au long de la journée sur la nécessité d’adopter une règle d’achat européen dans les marchés publics.

Karsten Wildberger a déclaré que le ministère allemand tenait désormais compte, dans la sélection des fournisseurs de services cloud, de l’emplacement des données, de leur cryptage et du respect des normes ouvertes par le fournisseur.

Plus tôt dans la journée, il avait déclaré que l’État devait agir comme un « client de référence » en utilisant son pouvoir d’achat « de manière plus stratégique ». Mais il s’est abstenu de soutenir directement l’appel de son homologue française en faveur de l’adoption d’une règle d’achat européen.

La ministre française a reconnu ce désaccord lors de la conférence de presse du sommet.

« Nous poursuivrons la discussion sur la préférence européenne », a-t-elle expliqué, reconnaissant que Karsten Wildberger avait une position différente sur la question.

Cette divergence porte sur un point que de nombreuses entreprises considèrent comme essentiel pour réaliser les ambitions de l’Europe en matière de souveraineté technologique.