Une enquête pour meurtre a été ouverte après la découverte d’un magistrat retraité, mort à son domicile de Quimper (Finistère), avec plusieurs plaies sur le corps.

L’autopsie pratiquée mardi « a confirmé que le décès était consécutif à plusieurs plaies par arme blanche », indique dans un communiqué la procureure de Quimper Cécile Flamet. « L’intervention d’un tiers est, à ce stade, l’hypothèse privilégiée ».

Le corps d’Éric Sévère-Jolivet, 61 ans, ancien avocat général à la cour d’appel de Rennes (Ille-et-Vilaine), a été découvert dimanche dans sa maison de Quimper. Ses papiers d’identité avaient disparu et sa voiture a été retrouvée accidentée dans la rue. « Aucune interpellation n’est intervenue et toutes les pistes sont examinées par les enquêteurs », précise la procureure.

Des examens médicaux complémentaires doivent encore être pratiqués, selon la magistrate, qui précise que « de nombreuses investigations de police technique et scientifique sont en cours, notamment dans le véhicule de la victime ». L’enquête criminelle a été confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (ex-PJ) de la police du Finistère.

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ÉcouterMinute de silence

Éric Sévère-Jolivet était à la retraite depuis le 1er janvier 2025. Il avait commencé sa vie professionnelle comme commis greffier, avant d’intégrer l’École nationale de la magistrature (ENM) puis de devenir juge des enfants à Brest.

Il a notamment été juge d’instruction à Cayenne (Guyane), chargé de formation à l’ENM, vice-président de tribunal à Papeete (Tahiti), substitut général au parquet général de Paris puis avocat général à la cour d’appel de Rennes.

Le procureur général de Rennes, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, a fait respecter une minute de silence en sa mémoire lundi, lors de la réunion des magistrats du parquet général.