La justice en enfilade. Jugé par la cour d’assises des Bouches-du-Rhône depuis lundi pour l’assassinat de deux jeunes hommes sur fond de guerre entre deux gangs rivaux, Christopher Aouni est loin d’en avoir fini avec les juridictions criminelles. Et vice versa. « Trois cours d’assises vous attendent pour des faits de même nature », relève le président Roger Arata lors de l’examen du parcours judiciaire de ce Vitrollais de 40 ans au casier « bien nourri ».

« J’étais jeune et con »

Aîné d’une fratrie de six enfants dont deux seulement sont inconnus de la justice, Christopher Aouni a connu une enfance sans histoire, dans le Var, avant de déménager avec sa famille en région marseillaise à la lisière de l’adolescence. « Jusque-là vous n’aviez eu aucun souci. Vous avez grandi dans un village, protégé du trafic de stupéfiants dans une famille unie, soudée, avec des parents contenants… Qu’est-ce qui vous a fait basculer dans la délinquance ? », cherche à comprendre le magistrat.

Debout dans le box vitré des accusés, son t-shirt noir laissant deviner une silhouette athlétique, Christopher Aouni présente à ses juges une légère barbe brune rehaussée d’une coupe impeccable. « Je pense que j’étais jeune …