Le Livret A, le PEL ou encore le LEP
restent les produits d’épargne préférés des Français. Sécurisés et
défiscalisés, ils rassurent les ménages. Mais à partir du 1er
février 2026, leurs rendements vont encore reculer, conséquence
directe d’une inflation au plancher. Alors, combien vont-ils
réellement rapporter ? Voici les projections pour vos livrets
d’épargne, et les pistes pour optimiser vos placements.

Depuis plusieurs mois, l’inflation hors tabac
se maintient à des niveaux historiquement bas, autour de 0,9 %. Or,
c’est précisément cette donnée qui conditionne la rémunération des
livrets réglementés. Résultat : les taux du Livret
A et du LEP devraient encore plonger en 2026. Le Livret A,
actuellement à 1,7 %, pourrait tomber à 1,5 % voire 1,4 %. Quant au
LEP, il resterait au-dessus de 2 %, mais perdrait près d’un point
par rapport à 2025. Le PEL, lui, conserve son taux fixé à
l’ouverture, mais son attractivité reste limitée.

Une rémunération en chute libre pour le Livret A et
LDDS
Un taux révisé tous les six mois

Le Livret A est révisé deux fois par an, les
1er février et 1er août, selon une formule qui combine l’inflation
hors tabac et les taux interbancaires. En 2026, avec une inflation
moyenne autour de 0,95 % et des taux interbancaires proches de 1,93
%, la rémunération du Livret A devrait logiquement
s’établir entre 1,4 % et 1,5 %. Cette mécanique, transparente mais
implacable, illustre la dépendance directe du Livret A aux
conditions économiques et explique pourquoi son
rendement recule dès que l’inflation se tasse.

Des intérêts qui stagnent

Pour un encours de 10 000 €, le Livret A rapportera environ 150
€ par an au taux de 1,5 %, contre 300 € lorsque le taux était de 3
% en 2023. Cette baisse traduit une stagnation des
intérêts
, qui ne compensent plus la perte de pouvoir
d’achat liée à l’inflation. Autrement dit, même si le capital reste
sécurisé et défiscalisé, il ne génère plus de revenus
significatifs, ce qui limite son intérêt pour les
épargnants souhaitant valoriser leur
patrimoine.

Un produit de liquidité, pas de rendement

Le Livret A conserve toutefois une utilité indéniable puisqu’il
demeure une réserve de liquidité immédiatement disponible, sans
risque et exonérée d’impôts. Toutefois, il ne doit plus être
considéré comme un outil de croissance patrimoniale. En 2026, il
servira avant tout de matelas de sécurité pour les
dépenses imprévues et non de placement destiné à
faire fructifier l’épargne, souligne Capital. Cette
distinction est essentielle pour éviter les mauvaises attentes des
épargnants.

Des rendements contrastés pour le
LEP et le PEL
Le LEP, encore au-dessus de 2 %

Le Livret d’épargne populaire (LEP) reste
indexé directement sur l’inflation hors tabac. Avec une moyenne
semestrielle de 0,95 %, son taux théorique serait de 1 %, mais la
réglementation impose qu’il soit au minimum égal au Livret A majoré
d’un demi-point. Par conséquent, le LEP restera à 2 % ou 1,9 % dans
le pire des cas. Certes, il perdra près d’un point par rapport à
2025, mais il demeure le livret le plus
intéressant pour les ménages éligibles, car il combine sécurité et
rendement supérieur.

Le PEL, un taux figé mais peu attractif

Le Plan Épargne Logement (PEL) conserve le taux
fixé à l’ouverture, ce qui en fait un produit figé. Pour les PEL
récents, ouverts depuis 2016, ce taux est limité à 1 %, inférieur
au Livret A en 2026. En revanche, les anciens PEL, ouverts avant 2016,
bénéficient de taux plus élevés, parfois jusqu’à 2,5 %, ce qui les
rend plus compétitifs. Cette disparité souligne l’importance de la
date d’ouverture, qui conditionne directement l’intérêt du
produit d’épargne.

Des alternatives à envisager

Face à ces rendements en berne, les épargnants doivent envisager
des alternatives pour préserver leur pouvoir
d’achat
. Les assurances vie en fonds euros offrent des
taux supérieurs à 2 %, avec une sécurité comparable. Les
livrets bancaires non réglementés peuvent proposer
des promotions temporaires plus avantageuses. Enfin, pour ceux qui
acceptent un peu de risque, les placements en unités de compte ou
en actions permettent de dynamiser l’épargne. Diversifier ses
supports devient donc une nécessité pour éviter que son capital ne
s’érode lentement.