EN IMAGES – La tapisserie monumentale La Peur de Hauru, née à Aubusson et inspirée de l’œuvre du célèbre cinéaste d’animation japonais, sera inaugurée ce mercredi soir.

La Ville de Bordeaux poursuit son alliance culturelle avec la Cité Internationale de la tapisserie d’Aubusson. Depuis 2023, cinq tapisseries monumentales inspirées de l’œuvre de Hayao Miyazaki sont appelées à parcourir différents lieux du port de la Lune, célébrant ainsi l’un des maîtres incontestés du cinéma d’animation japonais.

Après le Grand Théâtre, la salle des fêtes du Grand Parc et la bibliothèque Pierre Veilletet, c’est désormais le Conservatoire de Bordeaux qui accueille, jusqu’au 9 février 2026, la quatrième pièce de cette ambitieuse série : La Peur de Hauru, inspirée du Château ambulant (2004).


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Impressionnante par ses dimensions (3 mètres de hauteur pour 5,60 mètres de largeur), cette tapisserie offre une plongée spectaculaire dans la chambre débordante de détails du mystérieux sorcier Hauru. Son élaboration est un tour de force entre dessinateurs, teinturiers et lissiers : plus de 2000 mélanges de couleurs ont été créés. Le lin, choisi pour son éclat, a notamment été utilisé pour les visages, les reflets métalliques et certains éléments du décor. Il aura fallu une année entière de travail pour que l’œuvre quitte enfin le métier.

Inauguration musicale

Les visiteurs pourront admirer la tapisserie dès l’entrée du Conservatoire, accessible par le quai Sainte-Croix. Il suffit de franchir le hall, de dépasser l’escalier principal puis de se diriger sur la gauche vers la salle d’orgue et le studio Carolyn Carlson. L’immense œuvre se dévoile derrière l’escalier en colimaçon menant à la bibliothèque. Les plus curieux sont invités à grimper quelques marches pour profiter d’un point de vue en hauteur, particulièrement propice pour apprécier l’ampleur du tissage (voir diaporama).

L’inauguration se tient ce mercredi, à 18 heures. Les élèves du conservatoire ponctueront la soirée avec des concerts et des performances. Au menu : musique de chambre, chœurs, saxophones, piano, haïkus dansés… Ainsi qu’un hommage à Joe Hisaishi, compositeur emblématique de l’univers de Miyazaki.