D’après le Financial Times, le gouvernement britannique va proposer une contribution de 75 millions d’euros pour participer au programme de défense SAFE.

Le Royaume-Uni n’entend pas rejoindre le programme européen SAFE (Security Action For Europe) à n’importe quel prix. Selon le Financial Times, le gouvernement britannique va proposer une contribution de 75 millions d’euros pour prendre part à ce vaste programme de réarmement de l’UE. Soit à peine plus de 1% des 6,7 milliards d’euros et environ à la moitié des frais administratifs d’accession au projet demandés par Bruxelles.

D’un montant de 150 milliards d’euros, le programme de prêts SAFE vise à financer via des prêts des projets en commun dans le secteur de la défense. La France, la Pologne, la Hongrie et la Roumanie en seront les premiers bénéficiaires.

Si le Royaume-Uni intègre le programme, jusqu’à 50 voire 65% de la valeur des équipements financés par SAFE pourra être produite outre-Manche, contre un plafond de 35% actuellement. Une aubaine pour l’industrie de défense britannique qui devrait profiter de milliards d’euros de retombées.

Pour autant, « il est important de rappeler que le Royaume-Uni ne pourra pas puiser dans les prêts, et cela doit se refléter dans notre contribution financière », a précisé auprès du Financial Times un responsable britannique.

Une date limite fixée au 30 novembre

La semaine dernière, des informations de presse relayaient déjà le refus britannique de régler la contribution réclamée par la Commission européenne pour intégrer le Royaume-Uni au programme SAFE.

« Nous avons mené des négociations sérieuses tout au long de cette période en vue de notre participation au programme SAFE. Mais nous avons toujours clairement indiqué que, même si nous étions disposés à assumer une part équitable des coûts de ce programme, tout accord devait présenter un bon rapport qualité-prix pour nos contribuables britanniques et pour notre industrie de défense britannique », a indiqué le ministre britannique de la Défense, John Healey.

La Commission européenne a fixé au 30 novembre la date butoir pour que les pays intéressés par le programme soumettent une demande officielle incluant un plan d’investissement. Mais des responsables de l’UE ont fait savoir que les contrats avec l’industrie de défense ne seraient signés avant mars prochain, ce qui pourrait permettre d’accorder un délai supplémentaire.