Cent cinquante ans d’histoire balayés en un SMS, court, limpide et brutal. La cinquantaine de salariés de l’usine de tuiles Monier, installée depuis plus d’un siècle à Saint-André (16e), ont reçu le 9 septembre un message pour les informer de la fermeture définitive de leur lieu de travail d’ici au 30 juin 2026, pour des raisons économiques et des « conditions de marché difficiles ». Le couperet est tombé sans que personne, parmi les employés, ne soupçonne ce qui se passait en coulisses depuis plusieurs mois déjà.
« Imaginez notre choc de recevoir un vulgaire SMS pour mettre fin à des carrières de parfois plus de trente ans ? Pour en plus être traités comme des moins que rien », reproche, très amer, un salarié de 52 ans qui se fait appeler Pekou. Depuis ce lundi, les employés ont officiellement débrayé et tiennent leur piquet de grève presque 24 heures sur 24 devant le portail de l’usine, impasse Louis-Foucard, près de la voie ferrée et sous les grandes lettres « Marseille ». Ils attendent tous les conclusions d’une dernière réunion avec la direction, ce mercredi à Paris, pour déterminer la suite de leur action.
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