La présidente du musée du Louvre, Laurence des Cars, à côté du président de la commission culturelle, Alexandre Portier (à droite), lors de son audition devant la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale au Palais Bourbon, à Paris, le 19 novembre 2025. BERTRAND GUAY / AFP
Un mois après le spectaculaire cambriolage du Louvre, sa présidente-directrice, qui avait déjà reconnu des failles dans la sécurité du musée, a détaillé mercredi 19 novembre, lors d’une audition devant la commission des affaires culturelles, « plus d’une vingtaine » des mesures prises en urgence, qui « se déploieront dans les prochains jours, dès ce mois de décembre ».
Tout d’abord, « un poste avancé mobile de la police nationale » sera prochainement installé « au sein du domaine du Louvre ». Cette décision fait suite à des discussions « extrêmement fructueuses » avec la préfecture de police, a précisé Laurence des Cars, évoquant une « culture de la sûreté » renforcée autour de l’établissement. Le Louvre, contacté par l’Agence France-Presse, a répondu que ce projet « est en cours, en lien avec le ministère de la culture et le ministère de l’intérieur », sans plus de détails.
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Peu après le vol, la dirigeante avait souhaité l’installation d’un commissariat de police au sein du Louvre, demande à laquelle le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, et le préfet de police de Paris, Patrice Faure, s’étaient opposés.
Laurence des Cars a aussi annoncé que 100 caméras seront installées aux abords du musée « d’ici la fin de l’année 2026 », leur très faible nombre ayant été pointé après le casse du 19 octobre au cours duquel huit joyaux de la Couronne de France ont été dérobés par des malfaiteurs à l’aide d’un monte-charge.
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Un plan de sécurisation et de modernisation accéléré
Quant au déploiement « d’équipements de mise à distance sur les espaces publics sensibles » aux abords du musée, notamment pour empêcher que des véhicules s’y garent, il « aura lieu à partir de décembre ». Laurence des Cars a aussi redit vouloir créer un poste de « Monsieur ou Madame Sûreté du Louvre directement rattaché à la présidence du musée ».
La présidente-directrice du Louvre, en poste depuis 2021, a rappelé que « depuis 2022, chaque rénovation de salles, chaque programme de travaux ont été rigoureusement accompagnés d’un renforcement de la vidéoprotection et de la sécurisation des œuvres. Entre 2022 et 2025, pas moins de 134 caméras numériques ont été déployées au sein des espaces », a-t-elle précisé.
Alors que la vétusté du musée est aussi en question, avec la fermeture cette semaine de la galerie Campana, sa directrice a défendu le plan de rénovation « Louvre-Nouvelle renaissance », présenté par le président Emmanuel Macron en début d’année et « plus que jamais nécessaire ». « L’obsolescence des équipements du Louvre », électriques notamment, « constitue la moitié du projet », a-t-elle insisté.
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