• Au moins 25 personnes, dont trois enfants, ont été tuées dans un bombardement russe mercredi.
  • La frappe a visé la ville ukrainienne de Ternopil, dans l’ouest du pays.
  • « Voilà à quoi ressemblent en réalité les ‘plans de paix’ de la Russie », a ironisé le chef de la diplomatie ukrainienne.

Suivez la couverture complète

Ukraine-Russie : l’espoir de négociations au point mort

L’une des attaques les plus meurtrières de l’année. C’est ce que l’Ukraine a enduré mercredi, à cause d’une frappe russe ayant tué au moins 25 personnes et fait plus de 70 blessés. Selon Volodymyr Zelensky, ces nouvelles montrent que « la pression sur la Russie était insuffisante ». 

L’attaque a notamment visé les régions occidentales, d’ordinaire plus épargnées en raison de leur éloignement du front : Lviv, Ivano-Frankivsk et Ternopil. Dans cette dernière ville, au moins 25 personnes ont été tuées, dont trois enfants, et 73 blessées, selon le dernier bilan du ministère de l’Intérieur.

Des immeubles d’habitation visés

Un journaliste de l’AFP sur place a vu deux immeubles d’habitation dont les derniers étages ont été éventrés, de la fumée s’échappant de ce qu’il restait des appartements, tandis que des pompiers s’activaient autour avec une lance à incendie. L’administration régionale de Ternopil a appelé les habitants à rester chez eux et à fermer les fenêtres en raison d’une teneur en chlore dans l’air « six fois » supérieure à la norme, liée aux incendies et fortes fumées.

L’armée ukrainienne a affirmé que la Russie avait frappé la ville avec dix missiles de croisière. Quelque 476 drones et 48 missiles russes ont visé le pays dans la nuit, dont respectivement 442 et 41 ont été abattus. Les bombardements ont « endommagé des immeubles d’habitation ainsi que des installations industrielles et des entrepôts », provoquant « des incendies de grande ampleur », a indiqué le ministère de l’Intérieur.

Lire aussi

Ukraine : Kiev a frappé des cibles en Russie avec des missiles longue portée, selon l’armée

« Voilà à quoi ressemblent en réalité les ‘plans de paix’ de la Russie », a ironisé le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga. Le chancelier allemand Friedrich Merz, lui, a dénoncé « une intensification massive » des frappes russes : « Cela n’a rien à voir avec des objectifs militaires. Il s’agit purement d’une guerre de terreur contre la population civile ukrainienne ».

Kiev avait fait part de sa volonté de relancer les pourparlers. Mais celle-ci intervient à un moment très difficile pour l’armée ukrainienne : une ville clé sur le front Est, Pokrovsk, semble sur le point de tomber. Les soldats russes ont aussi pénétré cet été dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est) et avancent depuis plusieurs jours dans celle de Zaporijia (sud), où le front était largement gelé depuis deux ans.

T.G. avec AFP