Le chef du principal parti d’extrême droite britannique, Nigel Farage, rejette des accusations selon lesquelles il aurait tenu des propos racistes et antisémites lorsqu’il était collégien.
Le journal de centre gauche The Guardian a publié mardi un article accusant le chef du parti Reform UK d’avoir tenu des propos racistes et antisémites alors qu’il était élève au prestigieux Dulwich College, dans les années 1970.
L’article s’appuie sur les témoignages d’une douzaine d’anciens élèves, dont celui du réalisateur Peter Ettedgui. « Je n’avais jamais été confronté à l’antisémitisme pendant mon enfance, alors la première fois que ces propos haineux sont sortis de la bouche de Farage, cela m’a profondément choqué », a raconté au journal celui dont les grands-parents ont fui l’Allemagne nazie.
Un porte-parole du parti de Nigel Farage a qualifié ces témoignages d’« accusations entièrement infondées », estimant qu’il n’y avait « aucune preuve pour corroborer ces souvenirs contestables datant d’il y a près de 50 ans ».
« Nous nous attendons pleinement à ce que ces tentatives cyniques de diffamer Reform et d’induire le public en erreur s’intensifient à l’approche des prochaines élections », a-t-il ajouté.
Chanson raciste et salut nazi
Le parti de Nigel Farage fait depuis plusieurs mois la course en tête dans les sondages d’intentions de vote bien que les élections législatives ne soient pas prévues avant 2029.
Dans le Guardian, Peter Ettedgui affirme que lorsqu’il avait 13 ans et était en classe avec Nigel Farage, ce dernier s’approchait de lui en disant « « Hitler avait raison » ou « Gazez-les », ajoutant parfois un long sifflement pour imiter le bruit des chambres à gaz ». Il raconte en outre avoir entendu d’autres insultes de sa part visant des élèves d’origine pakistanaise.
Un autre ancien élève affirme que Farage chantait une chanson raciste et faisait le salut nazi.
S’adressant à des journalistes mercredi, un porte-parole de Reform a indiqué que le député ne comptait pas poursuivre le journal en justice « à ce stade » mais que l’option restait sur la table.