Ils sont suspectés d’avoir proféré des injures racistes et commis des violences psychologiques lors de l’interpellation de deux trafiquants de drogue présumés. Et seront rejugés : Damien Martinelli, le procureur de la République de Nice (Alpes-Maritimes), a fait appel la semaine dernière de la relaxe de ces deux agents par le tribunal correctionnel, comme révélé par France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Le 10 novembre, trois de leurs collègues avaient été condamnés à 12 mois de prison avec sursis et six mois d’interdiction d’exercer leurs fonctions. Le parquet avait requis de la prison avec sursis et une interdiction définitive d’exercer pour les cinq hommes.
Le 22 juillet, ces policiers avaient interpellé deux jeunes hommes soupçonnés de trafic de stupéfiants dans le quartier sensible des Moulins, dans l’ouest de Nice, et les avaient embarqués dans une fourgonnette.
Leur voix absente de l’enregistrement
Discrètement, l’un des suspects avait activé le dictaphone de son téléphone, enregistrant plus d’une demi-heure d’insultes racistes, de moqueries, de violences et d’humiliations.
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Les trois policiers condamnés se trouvaient à l’arrière de la fourgonnette, tandis que les deux relaxés se trouvaient à l’avant. On n’entend pas leur voix sur l’enregistrement et ils ont assuré lors du procès ne jamais avoir eu conscience des agissements de leurs collègues.