Le palais Vivienne, joyau parisien de Pierre-Jean Chalençon, vient d’être vendu lors d’une adjudication expéditive. Une issue lourde de conséquences pour le collectionneur, qui perd son bien mais pas sa voix. Très remonté, il réagit vivement et promet de ne pas en rester là.
Pierre-Jean Chalençon n’est plus le propriétaire du palais Vivienne, un superbe bâtiment du XVIIIe siècle, doté de 506 m2 et situé au 36 rue Vivienne, à deux pas de la Bourse à Paris. Une information révélée par le site d’informations Actu.fr, puis confirmée par nos confrères du Parisien. Ce somptueux hôtel particulier du 2e arrondissement de la capitale a été cédé à la Swiss Life, l’établissement bancaire créancier de l’ex-acheteur d’Affaire Conclue.
« La vente par adjudication s’est tenue au tribunal judiciaire de Paris, le 6 novembre 2025, et, faute d’enchérisseur à la barre, s’est faite au profit de l’établissement bancaire pour la mise à prix de 8 millions d’euros (soit plus de 15 800 euros/m2. , ndlr). », rapporte Actu.fr, alors que Le Parisien précise que tout est allé très vite. « En 90 secondes », tout était réglé. « Personne ne s’étant manifesté, l’hôtel particulier est automatiquement tombé dans l’escarcelle de sa banque créancière, représentée sur place par son avocate Me Marie-Christine Fournier Gille ».
Pierre-Jean Chalençon manifeste son mécontentement, « des procédures en contestation » à venir
Pierre-Jean Chalençon avait acquis le Palais Vivienne pour 4,5 millions d’euros (environ 8 900 euros/m2) il y a dix ans. La vente du palais Vivienne met fin à deux ans et demi de conflit entre le collectionneur d’objets napoléoniens et sa banque, après trois audiences d’adjudication dont deux avaient été reportées à sa demande. Malgré la saisie, l’animateur reste débiteur : la créance de Swiss Life, fixée à 9,4 millions d’euros en janvier 2024, a continué d’augmenter avec les intérêts, laissant environ 2 millions d’euros à régler.
Aucun acheteur ne s’est donc présenté lors de la dernière audience, probablement découragé par les reports successifs et par l’obligation de déposer à chaque fois un chèque de 10 % de la valeur estimée du bien (soit 800 000 euros). Il s’agit pourtant d’un vrai bijou d’architecture. Contacté par Le Parisien, Pierre-Jean Chalençon se dit « très en colère » : « Il y a des crapules et elles paieront. » Il devrait « entamer très prochainement des procédures en contestation. »
Article original sur Purepeople