CHRONIQUE – Dans La civilisation des émotions, un livre d’entretiens paru aux Éditions du Seuil, l’intellectuelle de gauche retrace son parcours de vie et explore les sujets qui la travaillent : le féminisme, l’État hébreu et la condition juive.
Nous voilà plongés dans l’itinéraire d’une sociologue d’envergure et prolifique. Sa naissance au Maroc, d’abord, puis ses départs successifs : pour la France à seulement 10 ans (elle parle d’«une sorte de libération» ), puis pour Israël dans sa vingtaine (avec pour motivation une « image romantique et héroïque» de l’État hébreu et du sionisme) et enfin aux États-Unis pour ses recherches (elle prépare d’abord son doctorat à l’université de Pennsylvanie, expérience après laquelle elle n’a jamais plus ressenti «un tel état de béatitude»). Elle passera aussi des années en Allemagne, avant de revenir à ses amours françaises. Ce récit qui balaye à grands traits la vie de l’intellectuelle franco-israélienne se présente sous la forme d’un entretien fleuve entre l’universitaire Eva Illouz et la journaliste Elena Scappaticci, qui l’interroge.
La suite de l’ouvrage se consacre de manière bien plus théorique à ses objets d’étude, c’est-à-dire aux impasses à venir de nos sociétés, à leurs faiblesses…
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