À l’angle de Grand Rue et de la rue Bonneterie (2e), au-dessus du coiffeur installé au rez-de-chaussée depuis 1998, quatre appartements comme autant d’étages (trois de 52 m2 et un de 25 m2) accueilleront bientôt les nouveaux locataires de l’hôtel de Cabre. Des logements entièrement rénovés derrière des façades de pierre de la Couronne qui ont retrouvé leur teinte rosée d’origine. Alors que les artisans démontent les derniers échafaudages, certains riverains continuent de s’arrêter pour constater les changements. Car ce bâtiment est lié à l’histoire du quartier et de la ville.

Construit à quelques encablures de la mairie aux alentours de 1535 par Louis de Cabre alors consul de Marseille, il a su résister à la Révolution et à la Seconde Guerre mondiale. Menée par les autorités françaises sous l’occupation nazie, la destruction du quartier Saint-Jean a rasé 1 200 immeubles.

Seul rescapé, l’hôtel de Cabre est alors resté debout, en 1943, dans un paysage de désolation. Inscrit au Monument historique en 1926, classé en 1941, l’immeuble pivote de 90 degrés en 1954 pour faciliter la circulation des véhicules sur la Grand-Rue. Une prouesse technique suivie de près par les Marseillais.

Rescapé