De retour aux affaires tout comme son capitaine Baptiste Couilloud, le troisième ligne lyonnais Dylan Cretin espère que son équipe saura trouver les ressources pour éviter que l’histoire se répète samedi face à l’ASM, qui avait plongée le Lou dans la crise à la même époque la saison dernière…
Après trois défaites consécutives dont votre première défaite à Gerland, vous recevez Clermont pour ce qui semble un des grands tournants de votre saison…
L’enjeu de ce match est simple : repartir de l’avant, réenclencher une bonne dynamique et continuer la saison dans de meilleures conditions. C’est sûr qu’on a hâte de mettre un terme à cette série de trois matchs sans victoires samedi, et de la meilleure manière si possible. Quand on a un moment de faiblesse, comme là en enchaînant trois défaites, on doit essayer de le limiter et faire en sorte qu’il dure le moins possible. On sait qu’après les moments de faiblesse, il y a des bons moments qui arrivent. On espère qu’ils arriveront le plus vite possible. Dès samedi, ce serait parfait.
On a beaucoup parlé dans votre entourage de ce calendrier qui colle étrangement à celui de l’an dernier, au point de raviver de mauvais souvenirs comme cette réception de l’ASM pour la J10. Comment arrive-t-on à s’affranchir de tout ça ?
On n’en a pas tant parlé que ça entre nous. C’est vrai qu’il y a des similitudes, il ne faut pas se le cacher. Mais la chance qu’on a, je pense, c’est qu’on l’a déjà vécu ça l’an dernier. On doit donc s’en servir pour justement appuyer sur ce qui nous a peut-être fait défaut l’an dernier, afin de ne pas retomber dans le même piège. Mais on ne veut pas perdre trop d’énergie à parler de tout ça. Au contraire, on essaie d’avancer sereinement, sans avoir ces démons qui reviennent.
Clermont vous avez pris l’an dernier sur ses mauls, son gros point fort, alors que vous semblez fragiles depuis plusieurs semaines dans la défense des ballons portés… Comment vous y êtes-vous préparé ?
Je ne vais pas tout vous dévoiler de notre stratégie.. Mais c’est clair que contre cette équipe-là, on sait qu’il y a déjà un gros combat qui nous attend devant, car c’est là-dessus qu’ils construisent leurs matchs et qu’ils arrivent à marquer beaucoup de points. Il faudra donc s’employer sur toutes les phases de conquête pour les ralentir dans cet aspect du jeu.
Justement, les statistiques montrent que vous êtes en déficit sur les phases de conquête depuis le début de la saison. Comment s’améliorer ?
C’est un travail sur toute l’année, on essaie de construire les choses… Sur certains matchs, ça n’a pas forcément marché. Sur d’autres, un peu plus. On essaie de capitaliser sur ce qui a fonctionné, de travailler la précision, les timings et de construire tout ça semaine après semaine. Le but, c’est de pouvoir valider des aspects pour ne pas avoir à les redévelopper et seulement les améliorer.
Globalement, quel bilan avez-vous tiré de votre premier tiers de championnat ? On a l’impression que beaucoup de joueurs ne sont pas à leur meilleur niveau…
L’explication, je ne l’ai pas forcément, mais c’est un constat. Au sein de l’équipe, on est assez conscient qu’on n’a pas tous fonctionné à notre meilleur niveau. C’est aussi le sport. Les neuf premiers matchs sont passés, mais il en reste beaucoup d’autres. Il ne faut pas se mentir, savoir reconnaître quand on n’est pas forcément à son meilleur niveau, et travailler pour y revenir. En travaillant, en se responsabilisant, ça doit revenir. C’est aussi les mots-clés depuis ces deux dernières semaines : responsabiliser le groupe, ne pas forcément laisser toute la pression au staff, et au contraire travailler avec eux pour que les choses viennent aussi des joueurs. On est persuadé que si tout le groupe n’était pas à son meilleur niveau jusqu’à maintenant, il le sera bientôt, et le plus vite sera le mieux.
Vous parliez de responsabilisation. Or, vous accueillez samedi une des meilleures attaques du championnat, alors que votre entraîneur de la défense est absent…
Le message de George, c’est des principes simples qu’on connaît bien maintenant. Il n’est pas là pendant trois semaines, certes, mais on a des leaders défensifs dans l’équipe, des coaches dans le staff qui prennent ce rôle. Tout le monde se responsabilise, que ce soit dans l’analyse ou sur le terrain.