Actuellement, elle représente près de 22 000 emplois sur le territoire métropolitain, soit 21 % de l’emploi privé. Ce mois-ci, Saint-Etienne Métropole met l’économie sociale et solidaire à l’honneur pour la troisième année consécutive.

Avec 1 529 établissements employeurs et 21 705 emplois salariés, l’économie sociale et solidaire (ESS) poursuit sa progression sur le territoire métropolitain. Entre décembre 2023 et septembre 2025, le nombre d’établissements employeurs de ce secteur est en hausse de plus de trois points, ce qui place le territoire dans la moyenne haute parmi les zones de comparaison. En revanche, le nombre de salariés, lui, affiche une légère baisse, bien qu’un peu plus faible qu’ailleurs.
« C’est une spécificité de notre territoire, pointe Siham Labich, vice-présidente de Saint-Etienne Métropole, chargée notamment de l’économie sociale et solidaire. Nous sommes la deuxième métropole où le poids de l’ESS est le plus important, derrière Brest ». Pour la troisième année consécutive, le territoire organise le mois de l’économie sociale et solidaire, pour en valoriser les acteurs, mais pas que…
De l’emploi non délocalisable
L’objectif est également de donner envie à des entrepreneurs ou porteurs de projet engagés, de s’installer sur le territoire métropolitain. « C’est un entrepreneuriat qui crée de l’emploi durable et non délocalisable, poursuit l’élue. Il permet non seulement de créer de l’emploi, mais aussi de donner du sens au travail. Tous les secteurs y sont représentés, la santé, l’habitat, la culture, l’économie circulaire, etc. ». Néanmoins, les associations représentent plus de 80 % de l’ensemble des établissements employeurs de l’ESS sur le territoire et sont de très loin les structures les plus nombreuses. Les entreprises de l’économie sociale et solidaire représentent près de 6 % de l’ensemble des établissements du territoire, dans les mêmes proportions que les mutuelles et les coopératives, plus historiquement implantées.
En matière d’emplois, les associations comptabilisent donc plus des trois-quarts des effectifs salariés, mais les coopératives, les mutuelles et les fondations restent en moyenne de plus gros employeurs, avec, en cumulé sur ces trois statuts, 11,4 % des établissements pour 23,8 % des emplois. L’enjeu est donc d’attirer davantage et de pérenniser ces structures.
Favoriser l’emploi
L’ISTP IRUP a créé un cursus dédié à l’économie sociale et solidaire. C’est pourquoi le site accueillera la soirée de clôture de ce mois, le 25 novembre, sur la thématique « Industrie et ESS : une alliance performante pour développer les savoir-faire de notre territoire ». L’idée est de présenter et de réfléchir aux synergies possibles entre industrie et ESS. Parmi les temps forts, le 20 novembre, le cinéma Le Méliès accueillera une conférence de Rob Hopkins, créateur du mouvement des villes en transition. C’est en toute logique que l’on observe un nombre plus important d’établissements de l’ESS sur les communes de Saint-Étienne (12,9% – 801 établissements) et de Saint-Chamond (8,7% – 88 établissements).
De manière générale, une majorité des établissements employeurs de l’ESS du territoire est de petite taille : près de 55 % des établissements ont ainsi moins de cinq salariés et 65 % moins de neuf salariés. A noter que quatre secteurs regroupent 80 % des emplois. Il s’agit de la culture, de l’action sociale, des services aux particuliers et de l’enseignement/ la formation. Au-delà même de la vocation sociale et solidaire, il est surtout question d’emploi pour les élus, comme le rappelle Nora Berroukeche, vice-présidente en charge du développement économique. « Aujourd’hui, la vraie priorité est de maintenir l’emploi sur nos territoires, quel que soit le secteur d’activité ».