Par

Cédric Nithard

Publié le

20 nov. 2025 à 19h32

Le mouvement citoyen Cause Commune a engagé depuis plusieurs semaines son travail de terrain dans la campagne municipale à Montpellier. Des enquêtes habitantes couvrant plusieurs thématiques pour lesquelles les militants vont recueillir le témoignage de la population et d’experts comme c’est le cas de la ZAC Mosson Sud et du site Ametyst.

Consultation sur la ZAC Mosson Sud

Le mouvement citoyen Cause Commune dressant sur la ZAC Mosson Sud « un constat d’échec et une occasion manquée », a décidé de mener sa propre consultation depuis près d’un mois. « Nous constatons que l’aménagement du sud de La Paillade est dans une impasse. L’abandon du projet de la clinique privée est une illustration directe d’un processus de consultation insuffisant. Nous rappelons que la ZAC est une Zone d’Aménagement Concerté. Or, dans ce dossier, le volet Concertation n’a pas été à la hauteur des enjeux et des attentes. Cet échec initial, qui a vu la destruction de certains lieux sans projet finalisé, a créé un vide qu’il est urgent de combler » explique Cause Commune qui ambitionne : « Cette situation doit être transformée en une opportunité unique : celle de co-construire un projet d’aménagement par et pour les usagers du quartier. Bien que l’accord soit unanime sur la nécessité de rénover la zone, la question essentielle demeure : quels services et équipements les Pailladins attendent-ils pour ces 12 hectares ? ».

Les militants procèdent donc depuis plusieurs semaines à une collecte des avis via un questionnaire présenté à toutes les parties prenantes de la zone : habitants, commerçants, fidèles de la mosquée, supporters du club de foot… En plus d’aller à la rencontre des riverains du quartier, le questionnaire est également disponible en ligne. Une phase de collecte qui se terminera le 23 novembre. Un groupe d’habitants volontaires analysera ensuite les données et préparera des propositions concrètes. Celles-ci seront rendues lors d’une réunion publique ouverte à tous avec l’objectif de « fournir une feuille de route claire aux futurs décideurs ».

En visite à Ametyst

Autre sujet sur lequel Cause Commune n’entend pas passer à côté : la gestion des déchets. Déjà au combat lors des conseils de métropole et municipaux, Alenka Doulain faisait partie d’une délégation du mouvement citoyen qui a visité mercredi matin le site Ametyst en présence de son directeur Bruno Philippe. « Cette rencontre a permis un échange approfondi sur le fonctionnement de l’installation et sur les défis majeurs auxquels notre métropole est confrontée » explique la délégation avant de présenter ses conclusions.

La première étant « une réalité préoccupante » quant à « un taux de collecte des biodéchets extrêmement faible, très en dessous des attentes nationales. Cette carence met directement en danger l’avenir du site, car l’application de la loi AGEC va interdire l’arrivée de certains types de déchets et pourrait diviser la production de compost par 15 dans les années à venir. À ce rythme, Ametyst ne pourra plus remplir pleinement sa mission ». Pour le mouvement citoyen, « la collecte sélective des biodéchets reste insuffisamment déployée, alors même que toutes les collectivités de France ont l’obligation légale, depuis le 1er janvier 2024, de proposer une solution de tri à la source ».

Vidéos : en ce moment sur Actu

Tandis que la majorité met régulièrement en avant le coût financier et écologique de l’exportation des déchets de la métropole en camion vers différents sites, Cause Commune réaffirme sa « volonté de mutualiser les unités de valorisation énergétique de Sète, Lunel-Viel et Montpellier, afin d’optimiser les moyens publics, de réduire les coûts et d’éviter des investissements redondants et dispendieux ». Et de pointer : « Contrairement à certaines affirmations, les premiers calculs montrent qu’aucun “surplus de plastique” ne nécessiterait d’exportation supplémentaire ».

Votre région, votre actu !

Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.

S’incrire

Ainsi, pour Alenka Doulain et Cause Commune, le constat est clair : « La Métropole doit accélérer massivement le tri et la collecte des biodéchets, sortir des logiques de communication pour entrer dans celles de la planification écologique et engager un pilotage réellement stratégique et partagé avec les communes et les habitants ». Opposé au projet de CSR porté à la Métropole par l’insoumis René Revol, par ailleurs une des lignes rouges dans les discussions avec la liste conduite par Nathalie Oziol, le mouvement citoyen juge que « nous avons les infrastructures, nous avons les capacités : il nous manque aujourd’hui la volonté politique d’en faire un modèle écologique et social au service du territoire ».

Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.