Année compliquée pour le concours Miss Univers. Avant une chute spectaculaire, mais a priori sans gravité, de Miss Jamaïque sur scène en plein défilé, polémiques et scandales ont émaillé cette édition.
La controverse la plus récente remonte à quelques jours, lorsque deux membres du jury, le musicien franco-libanais Omar Harfouch et l’ancien joueur de football français Claude Makélélé ont annoncé démissionner. Sur Instagram, Omar Harfouch dénonce, en vrac, « la fraude, l’abus de pouvoir, la corruption, la tromperie, la rupture de contrat, les conflits d’intérêts ».
« Une relation amoureuse avec une candidate »
Il explique dans son message qu’un « vote secret et illégitime avait été organisé pour déterminer les 30 finalistes avant l’arrivée du jury officiel ». Parmi les votants se trouvait « au moins une personne ayant une ‘relation amoureuse personnelle avec une candidate' ».
Moins explicite, Claude Makélélé annonce simplement quitter Miss Univers 2025, invoquant des « raisons personnes imprévues« .
Dans la foulée, l’organisation Miss Univers a dégainé un communiqué pour rappeler la transparence, l’intégrité et le caractère officiel des procédures de sélection et d’évaluation des candidates. L’organisation conteste également l’existence d’un jury non officiel et assure qu’aucun groupe extérieur au jury officiel n’a été autorisé à évaluer les candidates.
Ces démissions et ces accusations ne sont pas les premiers incidents qui entachent le concours, organisé cette année à Bangkok en Thaïlande.
Miss Mexique insultée et jeux d’argent
Le 4 novembre dernier, un premier scandale avait éclaté lorsque Nawat Itsaragrisil, patron de Miss Univers Thaïlande s’en était pris à une candidate – Miss Mexique, Fatima Bosch – lui reprochant vertement, et en public, de ne pas avoir suffisamment assuré la promotion de la Thaïlande sur les réseaux sociaux. Dans cette séquence, filmée et très relayée sur les réseaux sociaux, il lui hurlait dessus et n’hésitait pas à la traiter d' »idiote » avant de la congédier.
Plusieurs candidates avaient alors quitté la pièce, en signe de solidarité.
L’épisode était remonté jusqu’à la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, qui avait défendu la réaction très digne de la candidate mexicaine.
« Nous devons agir. Il faut respecter tout le monde, et cela ne peut plus durer. Mépriser les autres est irrespectueux, et ce n’est pas ce que je veux défendre. J’ai donc choisi de partir », avait déclaré Fatima Bosch, la candidate mexicaine.
Alors que l’incident prenait des allures d’affaire d’Etat, Nawat Itsaragrisil avait mis en scène des excuses publiques télévisées, essuyant quelques larmes très médiatisées.
Omar Harfouch s’était alors félicité d’avoir réussi à réconcilier le volcanique Nawat Itsaragrisil avec Raul Rocha, le président de l’organisation Miss Univers, lui aussi contrarié du traitement réservé à Fatima Bosch.
Avant cet épisode, le concours avait déjà connu la controverse cette année. Le concours a ainsi vécu une descente de police, après des accusations de promotion de jeux d’argent. Des candidates auraient été filmées en train de promouvoir un casino en ligne dans leur hôtel. Ce qui constitue une violation des lois thaïlandaises, très strictes en matière de jeux d’argent.
Pour se défausser, Nawat Itsaragrisil s’est alors retourné contre la MUO, la Miss Universe Organization, assurant que sa société n’avait rien à voir dans cette affaire et que « la promotion (pour un casino, ndlr) avait été réalisée uniquement par l’organisation Miss Univers (MUO) ».
Après un mois très chaotique, le concours Miss Univers devrait donc se conclure vendredi 21 novembre.
Article original publié sur BFMTV.com