Une semaine après avoir surclassé
le dernier du groupe à domicile, Nantes s’est incliné (29-28) jeudi
lors de la 8e journée de Ligue des Champions sur le parquet de
cette équipe du Dinamo Bucarest qui avait perdu tous ses matchs
avant de recevoir les Nantais. Une terrible contre-performance pour
le « H ».
Nantes, la terrible désillusion. En déplacement jeudi soir à
Bucarest pour retrouver ce Dinamo dont il n’avait fait qu’une
bouchée (35-28) une semaine plus tôt en Loire-Atlantique lors de la
7e journée de Ligue des Champions, le « H » est devenu la
première équipe cette saison à mordre la poussière face au bon
dernier du groupe A.
Avant d’accueillir les Nantais pour ce match retour programmé
sept jours après la promenade de santé des Ligériens, en
démonstration face à ces mêmes Roumains devant leur public, la
lanterne rouge de la poule n’avait gagné aucun match. Pire : elle
avait perdu les sept rencontres qu’elle avait disputées jusque là.
Alors, forcément, tous les adversaires du Dinamo redoutait d’être
le premier à chuter face aux Roumains. Malheureusement pour le
« H », ce bonnet d’âne d’un soir lui revient.
En voyant Valero Rivera et ses coéquipiers regagner les
vestiaires à la pause avec trois buts d’avance (15-12), il semblait
pourtant impossible d’imaginer que Nantes regagnerait ces mêmes
vestiaires la tête bien basse et vaincu trois quarts d’heure plus
tard.
Transcendés par une salle chauffée à blanc, les coéquipiers des
Français Samir Bellahcene et Tom Pelayo ont pourtant réussi
l’incroyable exploit d’inverser complètement la situation en
seconde mi-temps pour finalement conserver un but d’avance et
signer leur tout premier succès dans la compétition de la saison,
tandis que le « H », qui conserve néanmoins sa 4e place,
a, lui, enregistré son 4e revers.
Minne a pourtant eu la
balle pour égaliser…
Bien aidé par des Nantais totalement méconnaissables par moment,
le Dinamo a même compté par trois fois trois buts d’avance. Les
derniers du groupe ont même eu un ballon de +4. Ils ne sont pas
parvenus à en profiter face à des Nantais qui s’étaient pourtant
fait remonter les bretelles par leur entraîneur Dimitri Fleurance
lors d’un temps mort (« Vous faites n’importe quoi, vous vous
précipitez dans tout ! (…) On n’attaque rien, il n’y a aucune
mobilité !) ».
Malgré cette énorme baisse de régime (sans compter tous les
ballons perdus et autres imprécisions et imperfections en tout
genre), le « H », revenu plusieurs fois à hauteur lors de
cette fin de match irrespirable, a eu le ballon pour arracher
l’égalisation. Pelayo, l’un des deux Français de l’effectif, venait
alors de redonner un but d’avance à son équipe, sur un tir direct,
et il ne restait plus que 45 secondes à jouer.
Ce dernier ballon pour au moins limiter la casse et repartir de
Bucarest avec un nul (NDLR : Cela aurait été le premier de Nantes),
c’est Aymeric Minne qui l’a eu dans les mains. L’international
français a malheureusement vu sa tentative, à bout portant,
renvoyée par le gardien adverse. Même dans ses pires cauchemars,
les Nantais n’auraient jamais pensé connaître une soirée aussi
noire.