Classée comme «organisation terroriste», l’interdiction de Palestine Action va être contestée en justice à partir du 25 novembre. Plusieurs manifestations ont eu lieu cette semaine en soutien au groupe.

Plusieurs manifestations sont organisées cette semaine à travers le Royaume-Uni en soutien au groupe Palestine Action, classé terroriste par le gouvernement et dont l’interdiction va être contestée en justice à partir du 25 novembre.

Jeudi à Londres, plusieurs dizaines de personnes se sont assises devant le ministère de la Justice en brandissant des pancartes avec l’inscription «I oppose génocide. I support Palestine Action» («Je m’oppose au génocide. Je soutiens Palestine Action»). Quarante-sept personnes ont été interpellées, elles risquent une peine allant jusqu’à six mois de prison dans le cadre de la loi antiterroriste.


Passer la publicité

Des rassemblements ont également eu lieu dans une vingtaine de villes britanniques mardi. Près de 240 personnes y ont participé et 142 ont été arrêtées, selon le groupe organisant ces manifestations, Defend Our Juries.

Palestine Action est interdit depuis début juillet, quand il a été ajouté à la liste des organisations classées terroristes au Royaume-Uni, comme le Hamas ou Al-Qaïda, après des actes de vandalisme perpétrés par ses militants, notamment sur une base de l’armée de l’Air.

Depuis, plus de 2.000 personnes ont été arrêtées au cours des manifestations de soutien, selon Defend Our Juries.

254 inculpations à Londres

La police de Londres a annoncé jeudi l’inculpation de 120 personnes qui avaient participé à une manifestation le 9 août, portant le nombre total de personnes inculpées pour soutien à Palestine Action dans la capitale britannique à 254.

Cette interdiction a été jugée «disproportionnée» par l’ONU et dénoncée par des organisations de défense des droits humains.


Passer la publicité

Par ailleurs, six militants de Palestine Action sont jugés depuis mardi, accusés d’avoir pénétré sur le site de l’entreprise d’armement israélienne Elbit Systems, près de Bristol dans le sud de l’Angleterre, en août 2024. Ils sont notamment jugés pour cambriolage aggravé.