En Loire-Atlantique, plus de 3 500 personnes en situation de handicap sont accompagnées chaque année par le Groupement interprofessionnel régional pour la promotion de l’emploi et du handicap (Girpeh). Parmi elles, deux tiers sont demandeurs d’emploi et cherchent à retrouver une place sur le marché du travail. Le reste occupe déjà un poste.
« Il faut accompagner les personnes et voir les compatibilités sur le marché du travail avec leur handicap », explique Violaine Vigneront, directrice du Girpeh. L’association évalue avec chaque bénéficiaire les conditions de travail possibles et les aménagements nécessaires pour faciliter l’accès ou le maintien dans l’emploi. « Cela peut concerner des adaptations ergonomiques, l’organisation du travail : le télétravail, les temps de pause, la répartition des tâches ou le temps partiel. »
L’enjeu, selon la responsable, est aussi de repenser les rythmes. « Notre axe de progression, c’est d’avoir davantage de postes à temps partiel, ou des temps pleins répartis entre plusieurs temps partiels. » Une flexibilité essentielle pour des personnes dont la santé impose parfois des aménagements spécifiques.
La formation, un enjeu majeur
Avant d’accéder à l’emploi, la formation reste un passage obligé – et souvent un obstacle. « Pour les travailleurs handicapés, il est toujours plus difficile de rentrer dans une formation », constate la directrice du Girpeh. Beaucoup d’entre eux doivent se réorienter après avoir quitté un poste pour des raisons de santé. « Une part significative des salariés que nous accompagnons cherchent ensuite une nouvelle voie professionnelle. »
Pour faciliter ces parcours, l’association s’appuie sur un réseau de 1 500 entreprises du département : 800 pour le recrutement, et 700 sur le maintien dans l’emploi.